Opiniatre 22 novembre 2017

Fessée. Humiliation. Leçon de football. Déculottée. Quel que soit le nom que l’on donne au fiasco monégasque en Ligue des Champions, il s’inscrit dores et déjà comme l’une des plus humiliantes pages de l’histoire du foot français. Une équipe sans âme, gérée comme un vulgaire fond d’investissement, incapable de fédérer plus loin que les sièges jaunes (et vides) du stade Louis II… L’histoire de cet échec était écrite d’avance malgré le mirage de la saison dernière.

Il n’est quand même pas banal de se faire marcher dessus pendant quatre-vingt dix minutes par une équipe inconnue au bataillon, qui jouait encore en 4e division allemande il y a quatre ans. De surcroît quand, par miracle, on a encore son destin entre les mains malgré une campagne de Ligue des Champions indigente. L’AS Monaco a réussi cette performance. Et avec la manière. Entre joueurs clairement pas au niveau et déficience tactique qui frise le ridicule.

Monaco avait pourtant gagné le gros lot au tirage de cette LdC. Une poule « abordable » comme avaient jugé pudiquement les journalistes. L’une des plus faciles de ces vingt dernières années en réalité, avec des troisièmes (voire quatrièmes) couteaux de la scène européenne. Une poule autrement plus facile que les tirages de Lyon, Nice ou Marseille en Europa League (compétition qui, au demeurant, s’affiche plus relevée saison après saison).

Mais la marche était encore trop haute pour des monégasques sans idée. Incapables de se faire respecter à domicile par une équipe de Leipzig, qui honorait la première campagne européenne de son histoire. Avant cela, les humiliations avaient succédé aux déconvenues… contre Besiktas ou Porto. Loin d’être des épouvantails de cette compétition.

Monaco ne pouvait pas viser mieux que cette dernière place au regard de son jeu déliquescent et de ses trop nombreuses lacunes. Il y a eu les départs pas compensés (Bernardo Silva, Benjamin Mendy, Tiemoué Bakayoko, Killian Mbappé), mais le mal est plus profond est a à voir avec la gestion à long-terme d’un club qui ne vise que les plus-values court-termistes.

A ce rythme, on n’est pas prêt de revoir Monaco en coupe d’Europe. Cette saison pourrait ressembler à un long supplice pour les rouge et blanc qui devraient également boire la tasse rapidement en championnat.

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