Ségolène Royal ne nourrissait qu’un seul rêve, devenir numéro deux d’une liste d’union PS-EELV. En effet, l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007 craint une dispersion de la gauche. Longtemps silencieux, EELV a fini par lui répondre.
« Face à l’urgence climatique à laquelle j’ajoute les urgences sociale et démocratique, les conflits d’ego n’ont pas de sens. Et je n’ai aucune réticence à me mettre après quelqu’un d’autre. Avançons en collectif! » Son tweet annonçait le projet, éviter une gauche éclatée. Le projet semblait mal barré depuis que le Parti Communiste Français a affirmé vouloir sortir de son isolement et retourner sur le devant de la scène. Sa tête de liste Ian Brossat est en campagne depuis plusieurs mois. La liste mêle des ouvriers, des syndicalistes, des paysans et des travailleurs de différents secteurs. Une option que madame Royal semble avoir écarté désirant faire une liste de professionnels de la politique.
« Je souhaite une liste ouverte aux européennes, avec Ségolène Royal pourquoi pas ou avec un autre socialiste même s’ils ont fait pas mal d’erreurs, avec aussi une figure de Génération.s comme Guillaume Balas qui est déjà eurodéputé. S’il nous reste peu de temps, je pense que c’est encore possible. Mais je respecte la position de notre parti », affirmait madame Benbassa d’EELV faisant ainsi échos aux propos de madame royal.
Cependant, la réponse de Yannick Jadot fût négative et cinglante : « Non aux magouilles. Sortons de la politique des coups. Et parlons du projet. Moi je conduis une liste des écologistes qui rejoindront le groupe des Verts au Parlement européen. C’est ce groupe qui a gagné toutes les avancées en matière d’environnement, de santé et d’alimentation, sur l’interdiction du plastique encore mardi. Les eurodéputés socialistes ont trop souvent accompagné les renoncements ».