Opiniatre 16 février 2019

Ce samedi aura lieu l’Acte XIV des Gilets Jaunes, près de trois mois après le début du mouvement contre l’augmentation du prix du carburant en France. Cet acte XIV aura la particularité d’être fortement éclaté puisque plusieurs évènements sont annoncés dans divers lieux et à diverses dates.

Des manifestations éclatées

Les Gilets Jaunes se rassemblent ce samedi pour la 14e fois depuis le début de leur contestation. Cet acte 14 sera marqué par des manifestations éclatés en France et même un peu opposées « idéologiquement ».

Certains Gilets Jaunes appellent à une grande manifestation ce samedi dans la capitale française. L’itinéraire du cortège et même l’heure de rassemblement restent cependant incertains, puisque plusieurs groupes Facebook ont donné des informations différentes. D’autres Gilets Jaunes ont prévu un rendez-vous ce dimanche 17 février pour marquer plus proprement le 3e mois de la contestation, commencée le 17 novembre 2018.

Ce dernier appel, apparemment le plus suivi, a un itinéraire bien précis. Il prévoit de descendre les Champs-Elysées et de passer rive gauche devant l’Assemblée nationale, le ministère du travail et le Medef, avant de rallier le Champ de Mars. Ces manifestations très fragmentés sont également opposées sur les méthodes et les objectifs.

Et des objectifs opposés

Il y a d’un côté ceux qui prônent le pacifisme. Ceux-ci appellent les Français à montrer « au reste du monde, ensemble, que la France est un pays qui sait relever ses manches avec un Président pour tous et tous pour un.». De l’autre, les partisans du radicalisme et de l’insurrection. Pour leur part, ils invitent les manifestants à «bloquer la place de l’Étoile le plus longtemps possible !». «Donc si nous voulons instaurer un nouveau régime politique comme le RIC cela est dans nos droits et si le gouvernement nous en empêche, notre insurrection est légitime !», proclament l’un des leurs. Christophe Chalençon, une figure emblématique des Gilets Jaunes, évoquait d’ailleurs le plan d’un renversement du pouvoir Macron par des « paramilitaires » sur une chaîne italienne. Après cette sortie, le Ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a dénoncé des velléités de « coup d’Etat », jeudi 14 février. Dans ce contexte, le ministère de l’Intérieur compte déployer un dispositif sécuritaire de 91 unités de forces mobiles partout dans le pays.

Entre ces deux opinions aux antipodes, il y a une autre tendance, celle qui convie à un « retour aux sources », avec des rassemblements sur les ronds-points, ce samedi, dans plusieurs métropoles de France.

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