Opiniatre 22 mai 2019
Andrea Leadsom en 2016

 

Ce mercredi, Andrea Leadsom, la ministre britannique chargée des relations avec le Parlement a remis sa lettre de démission à Theresa May. Elle a expliqué qu’elle ne croyait plus que l’approche adoptée par le gouvernement permettrait de réaliser le Brexit.

Son départ était une évidence

Andrea Leadsom, la ministre britannique chargée des relations avec le Parlement, vient de démissionner du gouvernement. Elle affirme « ne plus croire » que le gouvernement puisse mettre en œuvre le résultat du référendum de juin 2016 en faveur du Brexit. « C’est avec beaucoup de regrets et le cœur lourd que j’ai décidé de démissionner du gouvernement », a écrit Andrea Leadsom sur Twitter, un message accompagné de sa lettre de démission dans laquelle elle déclare « ne plus croire que notre approche mettra en œuvre le résultat du référendum ».

Sa démission intervient alors que le projet de Theresa May sur le Brexit a rencontré l’opposition des députés conservateurs. Plusieurs ministres ont déclaré à la BBC que le Premier ministre May ne pouvait pas rester au gouvernement, parlant même de « la fin de la ligne » (« The end of the line »).

Il faut souligner que Mme Leadsom avait précédemment candidaté pour le poste de leader conservateur, mais elle s’est retirée, ouvrant le boulevard à Mme May pour devenir Premier ministre. Aussi, en tant que leader des communes, elle était chargée de l’organisation des affaires du gouvernement.

Un second référendum « risquerait de saper notre Union »

Sa démission est la 36e sous l’ère Theresa May et la 21e après le déclenchement du processus devant conduire au Brexit. Elle intervient enfin un jour avant les élections européennes au Royaume Uni.

La chambre du Parlement logée au sein du Palais de Westminster a assisté ce mercredi à la colère de Theresa May qui a tenté de faire accepter un nouvel accord aux députés, parlant même de la dernière chance. Pour y parvenir elle a fait un certain nombre de concessions, notamment la possibilité pour que les députés de tenir un autre référendum s’ils soutiennent le projet de loi.

Or Andrea Leadsom décrit la tenue d’un autre référendum comme « une division dangereuse » et s’est dite opposée à ce que le gouvernement « facilite de son plein gré une telle concession ». Pour elle, un deuxième référendum « risquerait de saper notre Union, ce que je souhaite ardemment voir renforcer ».

 

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