Le club de la capitale française décroche la peu glorieuse première place du plus mauvais bilan financier sur le mercato au cours des dix dernières années.
Le Paris Saint-Germain (PSG) version QSI (pour Qatar Sports Investments, la société d’investissements propriétaire du club) ne déroge pas à sa réputation de club bling-bling, peu préoccupé par la dépense, dans la dernière étude de l’Observatoire du football CIES.
Selon ce groupe de recherche membre du Centre International d’Étude du Sport (CIES), un centre d’étude indépendant basé dans la ville Suisse de Neuchâtel, l’équipe actuellement dirigée par l’entraîneur Luis Enrique, a le pire bilan sur la dernière décennie en matière de trading de joueurs.
Ce terme désigne l’ensemble des opérations effectuées par un club au mercato, nom consacré au marché des transferts. Autrement dit, l’achat et la vente de joueurs. Afin d’établir son classement publié dans sa lettre hebdomadaire mercredi 11 décembre 2024, le CIES a procédé par simple arithmétique.
À savoir la différence entre le montant des ventes et les recettes générées par les achats de joueurs, en dehors de ceux formés au club ainsi que les joueurs recrutés au cours de la période demeurant toujours au club.
Un bilan abyssal
Deux transferts emblématiques illustrent particulièrement cette gestion dispendieuse : Kylian Mbappé, acquis pour 180 millions d’euros et parti libre ; et Neymar, recruté pour la somme record de 222 millions et revendu 90 millions. Ces deux opérations représentant à eux elles seules près de la moitié du déficit total du club.
La situation de Paris contraste avec celle de plusieurs autres clubs français distingués par leur excellence en matière de trading. Lille arrive ainsi en tête avec un bilan positif impressionnant de 384 millions d’euros, fruit d’une stratégie axée sur la détection et la valorisation des talents.
Le PSG botte en touche
Monaco, Lyon et Rennes ne sont pas en reste, figurant tous parmi les dix meilleurs clubs européens dans ce domaine. Une telle réussite démontre la capacité du football français à développer un modèle économique vertueux, se fondant notamment sur l’excellence de son vivier de talents.
En l’occurrence, le Paris Saint-Germain fort de sa position géographique, peut s’enorgueillir de disposer d’une bonne pépinière. Plus surprenant, des clubs de moindre envergure comme Angers (+101 millions d’euros), Lorient (+80 millions) ou encore Lens (+76 millions) sont mieux lotis.
Dans une tentative de justification, le PSG a réagi à l’étude, la qualifiant de « vision réductrice » de sa politique sportive. Il évoque auprès du journal Le Parisien, sa croissance spectaculaire sous l’ère qatarie, avec un chiffre d’affaires passé de 100 à 800 millions d’euros annuels, et une valorisation en hausse de 70 millions à 4,25 milliards en dix ans.