
Le président américain Donald Trump estime que la réadmission de la Russie dans le processus de qualification pour la Coupe du monde 2026 pourrait servir de catalyseur à la fin de son conflit avec l’Ukraine.
« Ce pourrait être une bonne motivation, non ? » L’idée derrière cette question adressée par Donald Trump, mardi 6 mai 2025, au président de la Fifa Gianni Infantino, en marge de l’installation de la task-force créée à l’initiative de la Maison Blanche pour le Mondial 2026, est simple : favoriser le retour de la Russie dans les qualifications afin d’espérer la fin de son conflit avec l’Ukraine.
« Nous voulons qu’ils arrêtent. Nous voulons qu’ils arrêtent« , a lancé le chef de l’État américain à propos de cette guerre en cours depuis trois ans et à laquelle il avait promis – durant sa course vers la présidentielle – de mettre un terme en un jour.
« Je ne savais pas cela. C’est vrai ?« , a réagi le président américain en apprenant que les équipes de football du pays de Vladimir Poutine sont bannies de toutes les compétitions. Une décision prise par la Fifa et l’UEFA – l’organe directeur du foot européen – en réaction à son invasion de l’Ukraine.
Un positionnement aligné
« Ils sont interdits pour le moment de jouer, mais nous espérons que quelque chose se passe et que la paix advienne pour que la Russie puisse être réadmise« , lui a répondu Infantino. Ce n’est pas la première fois que ce dernier évoque la possibilité d’une levée de la suspension du football russe.
« J’espère que nous pourrons bientôt passer à la page suivante et ramener la Russie dans le paysage du football, car cela signifierait que tout est résolu« , a déclaré l’Italo-Suisse à Belgrade en marge du 49e Congrès de l’UEFA.
Ni cette dernière ni la Fifa n’ont pour l’heure officiellement réagi à la proposition de Trump, mais sa mise en pratique reste cependant difficile à envisager à cause de nombreux obstacles, et pas des moindres.
Un vœu pieux ?
En effet, les groupes de qualification européens pour la Coupe du monde 2026 prévue pour se dérouler aux États-Unis, au Canada et au Mexique, ont déjà été tirés au sort. Certains matches ont même déjà été disputés.
Par ailleurs, même si la réintégration de la Russie était avalisée par l’UEFA – un comité exécutif de 18 membres doit voter ici – et la Fifa, il n’est pas certain que les autres fédérations européennes s’y consentent.
« La menace de litiges de la part serait très réelle », indique le site d’information The Athetic à ce propos, alors que de nombreuses nations du Vieux continent avaient rejeté l’idée de jouer contre des équipes russes avant même les bannissements ordonnés par l’UEFA et la Fifa.