
La grand-messe du football prévue l’été prochain aux États-Unis, au Canada et au Mexique s’annonce comme l’événement sportif le plus rentable de l’histoire, selon le rapport de Pitch Marketing Group.
Dix milliards de dollars. Telle est la somme que la Coupe du monde 2026 promet de rapporter à la FIFA en termes de revenus, selon une étude récente du cabinet londonien Pitch Marketing Group. Un record absolu pour l’instance mondiale du football.
Cela représente un bond de 33% par rapport au précédent record de l’édition du Qatar (7,5 milliards en 2022), elle-même en forte hausse par rapport à celle organisée en Russie (6 milliards en 2018) et au Brésil (4,8 milliards en 2014).
Cette explosion s’explique par l’expansion historique du tournoi de 32 à 48 équipes, faisant passer le nombre de matchs de 64 à 104. À cela s’ajoute le potentiel du marché nord-américain, la compétition étant prévue dans trois pays de la région, en l’occurrence les États-Unis, le Canada et le Mexique.
La FIFA table ainsi, comme le rappelle le site d’information The Athletic, sur 13 milliards de dollars de revenus pour l’ensemble du cycle 2023-2026, incluant la Coupe du monde féminine 2023 et la Coupe du monde des clubs de cet été.
De colossales promesses de retombées économiques
L’impact économique de ce Mondial décrit par Pitch Marketing Group comme un « moment de convergence globale » entre sport, technologie, musique, culture, médias, politique et identité, ne devrait pas se limiter aux caisses de la FIFA.
Une étude menée par la firme d’analyse financière OpenEconomics à la demande de l’instance estime ainsi que la compétition et la Coupe du monde des clubs stimuleront la production économique américaine de 47 milliards de dollars et généreront près de 300 000 emplois.
À l’échelle mondiale, ces deux tournois pourraient générer 62 milliards de dollars de production économique supplémentaire. Des retombées considérables qui ne manqueront pas de satisfaire Gianni Infantino, président de la FIFA. Même si comme l’ironise l’expert en finances du football, Kieran Maguire, « la FIFA est une œuvre de charité ».
Quelques éléphants dans la pièce
Ces projections placent la barre très haut pour la FIFA, d’autant que la Coupe du monde des clubs de cet été, première édition du format élargi à 32 équipes, connaît des difficultés avec des ventes de billets particulièrement décevantes, malgré les efforts d’Infantino.
L’autre point sensible concerne les incertitudes liées à la gouvernance de Donald Trump à la tête des États-Unis (guerre tarifaire, répression migratoire, etc.), mettant les villes américaines hôtes du Mondial en état d’alerte.
« Il y a certainement des choses qui se passent au niveau national, au niveau international. Il va y avoir des enjeux géopolitiques que nous ne connaissons même pas en ce moment qui vont affecter le tournoi l’année prochaine », a ainsi admis Meg Kane, responsable de l’organisation pour la ville de Philadelphie en début de semaine.