Une vague d’indignation secoue le monde du football, les tarifs annoncés pour la grande fête planétaire du ballon rond étant jugés excessifs par une large partie des supporteurs.

Le Mondial de football 2026 ? Une « insulte ridicule » de la FIFA envers les supporteurs, d’après la Football Supporters’ Association (FSA), l’organisme national, démocratique et représentatif des fans de football en Angleterre et au Pays de Galles.

En cause, le tarif jugé exorbitant des places par de nombreux amoureux du ballon rond à travers le monde. La grille de prix révèle en effet une flambée continue au fil de la compétition. Dès la phase de groupes, les Anglais devront par exemple débourser au minimum 165 livres pour assister à un match de leur sélection, tandis que les Écossais s’en tireront à 135 livres.

En quart de finale, le coût d’un billet grimpe à 680 livres, pour atteindre au moins 3 130 livres en vue de la finale. Au total, il faudra prévoir une enveloppe de plus de 5 000 livres sterling par personne pour espérer suivre le sacre potentiel de son équipe entre les États‑Unis, le Canada et le Mexique l’été prochain.

Les pays pauvres en première ligne

À ces montants s’ajoutent les frais de transport aérien, d’hébergement, de restauration et de boissons, qui font exploser la facture globale de cette expérience. Comme le souligne la BBC, le fossé est béant entre le discours d’un football « global » promu par la FIFA et la réalité sociale des pays qualifiés, dès lors qu’on compare le prix des entrées au revenu moyen de certains supporteurs.

La chaîne britannique cite notamment le cas d’Haïti, considéré comme l’un des États les plus pauvres de la planète, où le salaire mensuel moyen tourne autour de 147 euros, alors que le billet le moins cher pour le premier match des Grenadiers contre l’Écosse s’élève déjà à 180 euros.

Des supporteurs ghanéens racontent avoir économisé pendant plus de trois ans pour vivre leur première Coupe du monde, avant de découvrir qu’ils sont finalement « exclus » par la politique de prix appliquée.

Entre colère et appels au boycott

La mise en perspective historique rend la situation encore plus accablante pour la FIFA. Par rapport au précédent Mondial organisé au Qatar en 2022, les tarifs ont bondi d’environ 500% en moyenne, selon Sky Sports News, une envolée bien supérieure à l’évolution de l’économie mondiale.

Face à ce contexte que la FSA qualifie de « trahison vis‑à‑vis des supporteurs », de nombreuses voix appellent désormais au boycott de la compétition. « Un jeu qui devrait être pour tous n’est désormais que pour ceux qui peuvent se le permettre », déplore l’organisation, qui fustige le système de tarification dite dynamique instauré par la FIFA pour l’événement.

Avec ce modèle, le prix des billets peut, en effet, varier en fonction de la demande, de l’affiche, des équipes en présence et de la ville hôte.