Entrainée depuis dix ans dans les méandres, la Grèce va peut-être trouver la paix, du moins être soulagée financièrement parlant. Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus sur un vaste accord mettant fin à huit années de crise, d’austérité et de plans de sauvetage pour la Grèce.
Six heures de réunion pour une décision commune
Dans la nuit de jeudi à vendredi, la zone euro a connu une véritable révolution. La Grèce, sous la tutelle d’Alexis Tsipras depuis 2015, va enfin pour sortir la tête de l’eau. Ce moment historique doit permettre à la Grèce de sortir de la coupe de ses créanciers à partir du 20 août prochain. Par ailleurs, cela doit lui permettre de se financer seule sur les marchés, après plusieurs années de profonde récession et trois programmes d’aide.
« La crise grecque s’achève ici, cette nuit. Nous sommes finalement arrivés au bout de ce chemin qui a été si long et si difficile. C’est un moment historique », s’est félicité Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.
« Je suis heureux, a affirmé le ministre grec des Finances Euclid Tsakalotos. Pour que ça en vaille la peine, nous devons nous assurer que le peuple grec voit des résultats concrets », a-t-il ajouté.
273 milliards d’euros d’assistance
En huit ans, la Grèce aura bénéficié de 273 milliards d’euros d’assistance de la part de ses créanciers, zone euro et Fonds monétaire international (FMI), au cours de trois programmes d’aide. En contrepartie, les Grecs ont été contraints de mettre en œuvre plusieurs centaines de réformes, souvent douloureuses, notamment pour assainir leurs finances publiques.
La dette de la Grèce représente 180 % de son PIB.