Depuis la fin de la semaine dernière, l’affaire Alexandre Benalla fait la une de la presse traditionnelle comme de la presse numérique. Ce proche du président Emmanuel Macron, chargé de veiller sur lui comme sur le couple présidentiel, est mis en cause dans une affaire de violence aggravée, à l’encontre de deux manifestants qui se trouvaient à Paris le 1er mai dernier. Alors que le ministre de l’Etat Gérard Collomb et le préfet de Paris Michel Delpuech ont été auditionnés, l’Elysée reste quant à lui bien silencieux. Que cache le scandale de l’été ?
Depuis que la vidéo a été publiée sur les réseau sociaux, les réactions ont été vives : des milliers de personnes ont relayé les affligeantes images où Alexandre Benalla est filmé, entrain d’agresser un couple de manifestants. A l’origine de cette vive réaction de la part du collaborateur, des jets de verre sur les forces de l’ordre. Petit problème pour le bras droit du président Macron : on le voit arborer un brassard normalement réservé au seul usage des policiers. Mais voilà, Alexandre Benalla n’est pas du tout policier. Les deux victimes, quant à elles, se sont constituées parties civiles. Selon leur avocat Maitre Sahand Sader, ils ne veulent en aucun cas être mêlés à cette affaire d’Etat. « Ils veulent simplement être entendus assez rapidement par la justice pour être reconnus comme victimes de violences policières », a-t-il ajouté, interrogé par l’Agence France Presse (AFP).
« Mes clients se sont retrouvés face à une charge des CRS dont ils ont essuyé les coups. À ce moment-là, ils ont eu une réaction irréfléchie, ce qu’ils reconnaissent, ils ont jeté ce qu’ils avaient sous la main. Pour mon client, c’était quelque chose comme une carafe d’eau, elle, elle ne s’en souvient plus ». La suite est maintenant tristement connue : Alexandre Benalla assénera de violents coups à une des victimes.
Quant à l’avenir de monsieur Benalla parmi les collaborateurs de l’Elysée, il semble comporter plus qu’une ombre au tableau. Pourtant, à en croire la tournure que prend l’affaire, Alexandre Benalla aurait déjà essuyé une sanction en mai dernier. Problème : il semblerait que cette dernière n’est tout bonnement jamais existée. Les réactions des politiques ne sont pas faites attendre, comme c’est notamment le cas sur le réseau social Twitter. « Donc le directeur de l’ordre public, M. Alain Gibelin, confirme que la suspension de 15 jours ayant frappé #AlexandreBenalla n’a jamais existé. C’est un très grave mensonge de l’Elysée. Un de plus… », peut-on lire sur le compte Twitter de Marine Lepen.
Le principal concerné dans cette affaire, Alexandre Benalla, est apparemment abasourdi, d’après ses avocats. Que lui restera-t-il comme recours une fois que toutes ses cartouches seront épuisées ?