Le jeune homme est rejugé depuis le mercredi 21 novembre pour avoir hébergé des terroristes ayant participé aux attentats du 13 novembre 2015.
Il n’en fini pas d’affirmer son innocence. Comme à son habitude, Jawad Bendaoud multiplie les sorties et les provocations. Relaxé en première instance au début de l’année 2018, l’homme, accusé d’avoir hébergé des terroristes, est jugé en appel depuis le 21 novembre au palais de justice de Paris. Le « logeur de Daesh » est hors de contrôle.
« Vous m’avez demandé quoi déjà ? » Jawad Bendaoud interrompu les questions, s’emporte, et se lance dans des discours sans aucun rapport et très long. Habillé d’un survêtement noir aux coutures dorées, il appuie ses invectives par de grands gestes qui parfois tapent le micro, et son énervement se mue de temps à autres en insulte. « Vous voulez me faire passer pour un con… Je vais vous dire, c’est vous les cons », hurle-t-il envers un avocat qui émet encore un doute sur le fait que le prévenu ignorait héberger le chef du commando du 13-Novembre, Abdelhamid Abaaoud.
Alors que face à lui se tient le banc des parties civiles des victimes des attentats, c’est son propre avocat qui doit le saisir par les épaules pour lui demander de se calmer. Alors que des victimes sont présentes, consternées, Jawad se défend comme il peut, déclarant : « Le weekend des attentats, j’avais pris 35 grammes de coke Monsieur le président, c’est pour ça que je n’ai pas vu les images à la télé ». Le logeur jure « sur la tête » de sa mère qu’il a confondu les terroristes avec des « bandits ».