Le Rassemblement National (RN), conduit par Jordan Bardella, est arrivé en tête des élections européennes ce dimanche avec 23,31% des voix devant la liste LREM qui a récolté 22,41% des votes. Suivent les listes EELV, LR, FI et PS-Place Publique. La liste Evolution citoyenne, emmenée par le gilet jaune Christophe Chalençon a raclé le fond de la marmite et n’aura donc aucun député au parlement européen.
Le score des listes majeures
Ce lundi, le ministère de l’Intérieur a donné le résultat officiel des européennes 2019. Il se présente comme suit :
Liste RN conduite par Jordan Bardella : 23,31%
Liste LREM conduite par Nathalie Loiseau : 22,41%
Liste EELV conduite par Yannick Jadot : 13,47%
Liste Les Républicains conduite par François-Xavier Bellamy : 8,48%
Liste La France insoumise conduite par Manon Aubry : 6,31%
Liste PS-Place Publique, Nouvelle Donne de Raphaël Glucksmann : 6,19%
La répartition des sièges au Parlement européen, selon Le Monde
La liste Alliance jaune, emmenée par le chanteur Francis Lalanne et la liste Evolution citoyenne, qui a investi le gilet jaune Christophe Chalençon, obtiennent respectivement 0,54% et 0,01% des suffrages. Ces listes n’auront donc aucun eurodéputé au Parlement européen et leurs frais de campagne ne seront pas remboursés, puisqu’il il faut obtenir au moins 3% des suffrages pour y avoir droit.
Quant aux grands vainqueurs RN et LREM, ils devraient obtenir 23 sièges chacun au Parlement européen. EELV aura 13 sièges, Les Républicains 8, Le PS et La France Insoumise 6 tous les deux.
Quelques réactions suite à la proclamation des résultats
Réagissant à la victoire de son parti sur la liste LREM d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen a déclaré, rayonnante de joie, que « Les Français ont placé la liste du Rassemblement National conduite par Jordan Bardella en tête des élections. J’y vois la victoire du peuple, qui avec fierté et dignité a repris ce soir le pouvoir. ».
Nathalie Loiseau, tête de liste de la majorité, préfère relativiser la seconde place : « Nous aurons le même nombre de sièges au Parlement européen, donc je considère que nous avons fait le boulot ». Pour elle, « Ça n’est pas une défaite, vous ne me le ferez pas dire » tout en reconnaissant que le score du parti de Marine Le Pen est source d’inquiétude : « Ça n’est pas une très bonne nouvelle pour les Français parce que le Rassemblement national était en tête en 2014, sous un autre nom mais avec les mêmes idées, il est à nouveau en tête, même s’il réussit moins bien ».
La France Insoumise, elle, pense plutôt à faire son bilan pour en tirer des leçons. « On devra réfléchir, analyser avec calme et distance les résultats pour continuer à construire l’avenir de notre formation politique, qui aujourd’hui continue d’incarner les espoirs de centaines de milliers de gens quand même » a indiqué le parti de Mélenchon.
Du côté des Républicains, si on cherche le responsable de la débâclé (Laurent Wauquiez sans doute), on pense aussi à faire le grand ménage dans la maison : « La droite doit désormais refonder son projet autour de questions économiques, sociales et environnementales. Nous devons tous prendre conscience que le conservatisme sociétal et les questions identitaires seules ne nous permettront jamais de gagner l’élection présidentielle », a averti, interrogé par l’AFP, le deuxième vice-président du parti et député Damien Abad.