L’ADP-Maliba, une jeune force politique pour Boubou Cissé
Après une réunion extraordinaire de son comité exécutif, le 27 décembre 2019, afin d’évaluer souverainement les suites à donner au processus de sortie de crise au Mali, ADP-Maliba a estimé que sa participation active au dialogue national inclusif (DNI) l’engageait à s’investir pleinement dans la mise en œuvre effective des recommandations pertinentes, inscrites dans le rapport final.
C’est dans ce cadre que le parti d’Aliou Boubacar Diallo a procédé, le lundi 30 décembre dernier, à la signature de l’Accord Politique de Gouvernance avec le Premier ministre, Dr Boubou Cissé. Ce faisant, ADP-Maliba scellait son engagement pour la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue national inclusif (DNI). Le chef du gouvernement a remercié ADP-Maliba d’avoir accepté de se joindre aux efforts de redressement du pays. « L’ADP-Maliba reste une jeune force politique avec une ambition forte pour notre pays », a-t-il souligné à l’endroit du parti d’Aliou Boubacar Diallo, qui a fini troisième de la présidentielle 2018.
Le DNI est l’œuvre d’Aliou Diallo
Certains partis de l’opposition, qui ont boycotté le DNI, ont vite fait de dénoncer la traitrise et l’incohérence d’ADP-Maliba, après la signature de cet Accord Politique de Gouvernance, qu’il avait rejeté en mai 2019. Pour le parti de la Balance, il y a plutôt une suite logique, doublée d’un sens élevé de la responsabilité. « L’opposition, c’est aussi une diversité (…) Nous sommes une opposition républicaine, c’est-à-dire une opposition constructive. Et comme nous sommes dans un Dialogue national inclusif, nous n’avons pas voulu être à la marge. Nous sommes venus dire ce que nous pensons de tous les défis auxquels notre pays fait face aujourd’hui », avait déclaré le représentant et secrétaire politique d’ADP-Maliba, Baba Boubacar Keïta. Une réponse claire, aux « frondeurs de la république », qui se sont étonnés de voir ce parti d’opposition au DNI.
Le président du parti, Youba Ba, a également indiqué, le 02 janvier 2020 que « L’accord de gouvernance qui nous a été soumis le 26 juin 2019, nous avons dit que ça ne répondait pas aux préoccupations du parti, qui veut qu’il y ait un consensus, un débat national », depuis la présidentielle de 2018. Le DNI est donc bel et bien l’œuvre d’Aliou Diallo. Homme de dialogue et de compromis, ce dernier a souhaité que les Maliens mettent de côté les clivages politiques pour enfin parler de l’avenir du Mali, un pays malade depuis plus de sept ans.
« La survie de notre Nation en dépend »
Par ailleurs, les principales recommandations du DNI avaient déjà été formulées par le président fondateur d’ADP-Mali. Ce sont : l’organisation d’un référendum pour la révision de la constitution du 25 février 1992 ; le redéploiement immédiat des forces armées et de sécurité reconstituées sur l’ensemble du territoire ; la relecture de certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale selon son article 65 ; ainsi que la négociation avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali (dirigeants de groupes armés liés à Al-Qaïda) pour « ramener la paix au Mali ».
« Le rapport final détaillant les axes prioritaires jette les bases d’une nouvelle ère pour notre pays. Ere dans laquelle il revient à chaque acteur soucieux du relèvement de notre cher Mali d’agir en toute responsabilité afin de contribuer à la mise en œuvre effective des conclusions issues de ce dialogue national. La survie de notre Nation en dépend », a exhorté ADP-Maliba.