Marine Le Pen a tenu son premier meeting de campagne des élections municipales à Lens, dans le Pas-de-Calais, samedi. A cette occasion, la cheffe de file du RN a dénoncé le « cancer communautariste » qui « marque un pas vers la guerre civile ».
Lors d’un meeting samedi à Lens, dans son fief du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a dénoncé le « cancer communautariste » qui « marque un pas vers la guerre civile » en France. Elle a également fustigé la réforme des retraites et fait valoir que la crise du coronavirus « validait (sa) vision » du « localisme ».
« communautarisme islamiste » et « fragmentation identitaire »
« Ce cancer communautariste s’étend aux entreprises, aux cantines, aux piscines, aux rues, aux associations, au sport. Le communautarisme islamiste est conquérant. Il y a derrière un véritable projet politique, un projet de soumission », qui « marque un pas vers la guerre civile », a lancé la présidente du Rassemblement national devant plusieurs centaines de personnes.
Poursuivant son discours, Marine Le Pen a déclaré que le « communautarisme islamiste » génère une « fragmentation identitaire », qui a « commencé sous le poids de l’immigration à ronger notre nation ». Selon elle, ce communautarisme islamiste a pour dessein de « changer notre société, changer nos us et coutumes, changer notre façon de nous habiller, de manger, de nous divertir (…) et en fait de changer notre manière de penser ». Pour stopper ce projet, la dirigeante d’extrême droite propose de mettre « sous tutelle préfectorale » les villes « dont les maires ont fait allégeance aux mafias criminelles et aux islamistes ».
Le localisme, bon économiquement et écologiquement
Marine Le Pen a en outre évoqué la crise du coronavirus qui validerait sa vision du « localisme » et « la nécessité pesante de relocaliser, l’urgence de revoir notre adhésion aveugle à cette mondialisation sans limite et sans règles ». Elle ajoute : « Le localisme que nous défendons (…) est bon économiquement, bon écologiquement et, on le voit, rassurant en cas de crise sanitaire », faisant référence aux médicaments importés.
Bien que partisane de plus de contrôles aux frontières pour freiner l’épidémie, la meneuse de l’extrême droite a admis que ça « ne règle pas tout (…) mais que ça permet quand même de ralentir la propagation du virus ».
La réforme des retraites, une méprise du peuple français
Marine Le Pen a par ailleurs dénoncé une nouvelle fois la réforme des retraites, avec laquelle les personnes âgées finiront le mois avec du « pain trempé dans du café », et fustigé un « pouvoir qui méprise le peuple et a peur du peuple ».
La cheffe de file du RN tiendra une deuxième réunion publique à Marseille le 6 mars. Dans le Pas-de-Calais, son parti présentera 30 listes aux municipales, soit 6 de plus qu’en 2014.