Le sélectionneur des Bleus a durant l’Euro, sabordé sa propre équipe à travers ses choix incompréhensibles. À tel point que la question de son avenir à la tête des champions du monde se pose désormais à un an du terme de son contrat.
Début mars, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët se disait prêt, dans les colonnes du Figaro, à prolonger l’aventure avec Didier Deschamps à la tête des Bleus au-delà de 2022. Trois mois plus tard, l’enthousiasme a sans doute quelque peu faibli. Si le patron de la FFF se garde pour l’instant de se prononcer à nouveau sur la question, nombre d’observateurs se sont d’ores et déjà fait leur idée depuis la sortie surprise de la France de l’Euro 2020 par la Suisse en huitième de finale. Une désillusion imputable en grande partie aux choix illisibles du sélectionneur.
Le prix du retour de Benzema
Preuve qu’au football la vérité de la veille n’est jamais celle du lendemain, Didier Deschamps si souvent souverain dans ses choix par le passé se sera complètement dénaturé ces dernières semaines. Cela dès l’annonce de ses 26 sélectionnés pour la compétition. Une liste marquée par le retour si souhaité, mais inattendu de Karim Benzema. Ce n’est pas tant le fait de rappeler l’attaquant du Real Madrid qui est en cause, mais le timing. Car dès son retour in extremis chez les Bleus, l’ancien de l’Olympique Lyonnais a dans une certaine mesure forcé la main à son sélectionneur. Deschamps se devait de faire entrer Benzema dans sa ligne d’attaque aux côtés du duo Griezmann-Mbappé, quitte à jeter aux orties ses certitudes.
Conséquence, la mayonnaise a mis du temps à prendre. Le trident Griezmann-Benzema-Mbappé si envié à travers le monde a galéré pour trouver des automatismes même si le numéro 19 des Bleus auteur de quatre buts en autant de matchs peut être fier de son rendement.
Tâtonnements tactiques
Derrière Deschamps n’aura pas non plus brillé par le choix de ses hommes. Par ses changements constants de tactique, l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille a fragilisé sa défense et fait passer des valeurs sûres pour des joueurs moyens. C‘est le cas de Varane, Kimpembe, entre autres. Même si les multiples blessures y sont pour quelque chose, son 3-5-2 sorti de nulle part, a tout bonnement volé en éclat sous la détermination de l’équipe suisse.
À un an de la fin de son bail prévue après le Mondial au Qatar, Deschamps serait-il toujours l’homme de la situation en équipe de France ?