L’ancien Premier ministre sera l’une des grandes attractions de la rentrée politico-médiatique cet été grâce à une tribune offerte par BFMTV et RMC. L’occasion pour le futur-ancien conseiller municipal à la mairie de Barcelone de se refaire une image dans cette France qui finalement adore le détester.
Manuel Valls aux commandes d’une tranche politique à la télévision en tant qu’éditorialiste début septembre. À raison d’un passage par semaine, l’ancien Premier ministre sera avec Alain Duhamel, aux côtés de deux journalistes sur BFMTV, une des chaînes d’information en continu les plus suivies de France. L’émission, BFM Story, n’est pas nouvelle, mais devrait connaître un réaménagement.
Une autre chaîne du groupe Altice détenant BFMTV va également accueillir Manuel Valls sur ses antennes. Il s’agit en l’occurrence de la radio RMC sur laquelle l’ancien ministre de l’Intérieur distillera ses points de vue politiques à l’endroit des auditeurs une fois par semaine.
Une occasion rêvée
Et en l’espèce, l’intéressé ne manque pas d’opinions à propos de la marche du pays. Le quinquagénaire qui multiplie ces derniers mois des sorties dans la presse est un bon client des médias. Sa personnalité reste globalement clivante au sein de la population. Notamment en raison de ses prises de position politique souvent controversées et même incohérentes. Il avait par exemple appelé il y a quelques semaines à soutenir Valérie Pécresse au deuxième tour des régionales contre une union de la gauche, la famille politique dont il se réclame pourtant. C’est le dernier épisode d’un Manuel Valls qui avait déjà appelé à voter Emmanuel Macron au détriment de Benoît Hamon en 2017. Autant de revirements incompréhensibles pour une grande partie de l’opinion et qui valent à l’intéressé une certaine détestation.
Mais en dépit de tout cela, l’ex-candidat à la primaire du PS est une bonne pioche pour BFMTV. La chaîne de télévision engagée dans une course à l’audience avec sa menaçante concurrente Cnews, dispose à travers l’ancien maire d’Évry, d’une carte non négligeable à jouer. Après tout, nombre de figures controversées n’ont-elles pas la cote aujourd’hui dans les médias français ?
Pour le nouveau chroniqueur de BFMTV également, le pari s’avère gagnant. Quoi de mieux et de plus facile par ailleurs qu’un retour dans la politique française à travers les médias ? L’ex-locataire de Matignon qui brûle de servir la France après l’épisode décevant de son séjour en Espagne, tient-là une précieuse occasion.