L’Australienne se retire du circuit à 25 ans seulement et une carrière dont les promesses étaient encore attendues. La conséquence dit-elle, de la perte de motivation que requiert le plus haut niveau.
C’était une nouvelle très inattendue. Tant l’intéressée semblait au meilleur de sa forme après son sacre en janvier dernier chez lui, à Melbourne, au terme d’un Open d’Australie (OA) survolé. Mais Ashleigh Barty a bien annoncé sa retraite du tennis, au petit matin du mercredi 23 mars.
Dans un entretien vidéo savamment orchestré avec l’aide de sa proche et ancienne joueuse professionnelle australienne devenue consultante Casey Dellacqua, la native d’Ipswich s’est ouverte à propos de sa décision « difficile ». « J’y ai mûrement réfléchi et je sais que c’est le bon moment », a-t-elle déclaré, la voix toute tremblante.
Un troisième départ
« Je l’ai déjà fait auparavant. Mais avec des sentiments très différents d’aujourd’hui », a poursuivi Barty, allusion à ses précédentes annonces de départ du circuit. C’est en effet la troisième fois que la numéro une mondiale quitte le monde du tennis plus ou moins pour les mêmes raisons, une certaine lassitude du haut niveau. La première pause, de 17 mois, est intervenue en 2014 à 17 ans ; la deuxième dans le sillage du Covid en 2020 aura duré 11 mois. Combien durerait cette dernière ? Difficile à dire, mais les choses semblent prendre une tournure définitive cette fois, à entendre l’intéressée.
Elle dit notamment y penser depuis un moment, avec toute son équipe. Elle fait aussi et surtout valoir un sentiment du devoir accompli sur les courts de tennis malgré une carrière finalement assez courte en tant que professionnelle. Ce qui, ajoute-t-elle, lui permet désormais de réaliser que son bonheur ne dépendait plus des résultats avec la balle jaune. « J’ai donné tout ce que je pouvais. Je n’ai plus ça en moi », a conclu Barty, parlant de sa perte de motivation pour ce sport.
…au sommet
Elle dépose la raquette après avoir trôné à la première loge du classement durant 119 semaines au total. Ce qui fait d’elle la détentrice du septième plus long règne en qualité de numéro 1 de toute l’histoire du tennis. Grâce à son sens tactique et son revers slicé, Ash aura glané au cours de sa carrière, 15 titres en simple, dont trois Grand Chelem (Roland-Garros, Wimbledon et l’OA). Le tout pour 23,8 millions de dollars de prize money empochés.