Les rugbymen français Jégou et Auradou pourraient être totalement libres dès la semaine prochaine pour un retour en France, après un mois de détention et de rétention en Argentine pour un viol présumé. En effet, leurs avocats demanderont d’ici lundi un non-lieu devant la justice, invoquant des preuves insuffisantes et des contradictions au niveau de la supposée victime.
Les avocats des rugbymen français Oscar Jégou et Hugo Auradou, accusés de viol sur une femme en Argentine, devraient déposer d’ici lundi prochain une demande de non-lieu devant la justice argentine. Cette démarche interviendra juste après l’expertise psychiatrique de la plaignante. Cet examen pourrait prendre quelques jours, et donc reporter une libération définitive.
Un premier cap raté en équipe de France pour Jegou et Auradou
Oscar Jégou et Hugo Auradou, tous deux 21 ans, ont été accusés de viol aggravé en réunion sur une femme de 39 ans, dans la nuit du 7 juillet 2024, dans une chambre d’hôtel de Mendoza, en Argentine. Le joueur de la Section Paloise et celui du Stade Rochelais se trouvaient dans le pays dans le cadre d’une tournée du XV de France en Amérique du sud. Ils honoraient leur premier cap en Bleus. Cette première sera malheureusement ternie par l’accusation de viols. Les deux rugbymen ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais affirment que celle-ci était consentie.
Jégou et Auradou totalement libres la semaine prochaine?
La présumée victime et son avocate soutiennent le contraire avec des « preuves » à l’appui, en particulier des lésions. Cependant, le procureur en charge de cette affaire a remis en liberté le troisième ligne et le deuxième ligne français, estimant qu’à ce stade de la procédure, « les éléments suffisants n’ont pas été réunis » pour justifier leur maintien en détention préventive. Les joueurs ont toutefois été interdits de quitter le territoire argentin avant la fin de l’instruction.
Des « incohérences » et des « zones grises » dans le récit de la plaignante
Dans un communiqué, le parquet évoque aussi l’existence « de franches contradictions », d’« incohérences » et de « zones grises » dans le récit de la plaignante. En plus des différentes versions accommodées, la défense relève aussi que la plaignante a refusé de remettre son téléphone pour analyse, après la divulgation de messages vocaux avec l’une de ses amies.
Par ailleurs, le média argentin Mendoza Post a publié sur son compte X, la semaine dernière, une vidéo qui achève de la discréditer. La scène a été filmée dans l’ascenseur de l’hôtel, où les faits de viol aggravé en réunion se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet.
Un peu trop à l’aise pour une personne qui venait d’être violée
On voit la femme en question se recoiffer posément, descendre de la chambre et croiser, entre autres, l’entraîneur-adjoint du XV de France, Patrick Arlettaz. Elle avait plutôt l’air très calme pour une personne qui venait d’être violée. De plus, elle n’a adressé aucune parole aux gens qu’elle rencontrait, alors que c’était l’occasion de se plaindre.
Dans son audition, Patrick Arlettaz a déclaré qu’il n’avait « rien vu de bizarre » dans le comportement de cette dame. Et il n’est pas le seul à faire ce constat. Le chauffeur de taxi, qui l’a prise en charge à l’hôtel, a confié que le trajet s’était déroulé de manière « normale ». Il a ajouté qu’il n’avait perçu « aucun indice de violence » sur elle.
Vers un non-lieu pour Jégou et Auradou dès cette semaine ?
Ce témoignage, qualifié de « crucial » par la défense, a épaissi le doute. Il a clairement pesé dans la balance au moment d’étudier la question de la remise en liberté des jeunes joueurs. Ces derniers pourraient bénéficier d’un non-lieu cette semaine et retourner chez eux en France. Mais l’avocate de la présumée victime a déjà annoncé qu’elle s’opposerait à une telle décision.
Elle dit détenir « beaucoup d’éléments [qui] doivent encore être versés au dossier », principalement les témoignages du père et du frère de la plaignante. Mais il faut dire que ces déclarations n’auront aucune valeur compte tenu des liens de parenté. Les preuves matérielles ont déjà largement parlé en sa défaveur. Personne ne la croit désormais, même pas la justice populaire, qui avait déjà condamné Jégou et Auradou.
Un cas qui pourrait contribuer à discréditer les vraies victimes de viols
Pour la plupart des gens, il s’agit vraisemblablement d’un énième cas d’extorsion, après une relation sexuelle consentie. La femme aurait voulu avoir le beurre et l’argent du beurre après son service tarifé. Deux jeunes joueurs de l’équipe de France, un peu naïfs, c’était trop beau pour laisser passer le coup…Quelle que soit l’issue de cette affaire, celle-ci constitue une véritable leçon pour Jégou et Auradou.
Il faut savoir refréner ses désirs, quand on sait qu’aujourd’hui les sportifs, un peu coureurs de jupons, constituent des proies faciles pour des femmes sans scrupules. On se rappelle du cas Neymar, accusé de viol par une jeune brésilienne opportuniste. Celle-ci a été par la suite poursuivie pour extorsion et calomnie. Ces fausses victimes pourraient hélas contribuer à jeter le discrédit sur les vraies victimes de viols à travers le monde.