De Dravo Rosita 27 août 2024

Le chef de l’État refuse de nommer à Matignon la personnalité choisie par la coalition pourtant sortie gagnante aux dernières législatives. Au grand dam des principaux partis concernés.

Alors que les résultats des élections législatives de juin-juillet dernier ont placé le Nouveau Front Populaire (NFP) en tête, Emmanuel Macron a décidé de ne pas nommer sa candidate, Lucie Castets, au poste de Première ministre.

Le président de la République a pris cette résolution, lundi 26 août, au terme de quelques jours de consultation avec les partis représentés à l’Assemblée nationale de même que les présidents des deux chambres.

« Compte tenu des responsables politiques consultés, la stabilité institutionnelle de notre pays impose de ne pas retenir cette option », écrit notamment l’Élysée dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Le chef de l’État ajoute que sa « responsabilité est que le pays ni soit bloqué ni affaiblit. « Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles de l’élection de leurs députés au second tour des législatives », indique-t-il, appelant à un nouveau cycle de consultation à compter de ce mardi 27 août.

Indignation immédiate

La réaction des concernés n’a pas tardé. La France Insoumise (LFI), membre du NFP, a ainsi dénoncé, dans un communiqué, « une décision d’une exceptionnelle gravité ». « Que veut-il dire ? A-t-il trouvé une autre majorité parlementaire disponible ? De quoi, de qui s’agit-il ? », s’est interrogé le parti de Jean-Luc Mélenchon.

Les Insoumis appellent à une « réplique ferme » de la toute société contre l’incroyable abus de pouvoir autocratique dont elle est victime ».

« Invoquer la stabilité quand on a dissous sans aucune concertation et qu’on refuse le résultat d’une élection pour laquelle les français n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d’une irresponsabilité démocratique dangereuse », a pesté la patronne des Écologistes, Marine Tondelier.

Pourrissement de la situation

Alors que les principaux partis du NFP refusent désormais de participer au nouveau cycle de consultations, il reste à voir comment sortir de cet état de pourrissement. D’autant que LFI brandit la menace d’une motion de censure contre toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets.

Ils projettent également de formuler une motion de destitution du président République. Jusqu’à quand Emmanuel Macron et ses alliés de la droite pourront-ils continuer à jouer la montre ?

La situation déjà très difficile risque de devenir très vite intenable. Pendant ce temps, le pays reste dirigé par un gouvernement démissionnaire depuis plus de 40 jours.

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