Michel Platini a donné son avis sur le nouveau format de la Ligue des champions, qui a débuté le mardi 17 septembre. Désormais la compétition se présente comme un mini championnat, avec 36 clubs jouant huit matchs chacun, sans aller ou retour. Pour l’ancien président de l’UEFA, cette formule a été créée pour de la politique et de l’argent.
La Ligue des champions, nouvelle version, a débuté le mardi 17 septembre 2024. Jusqu’à présent organisée en huit groupes de quatre équipes dans sa phase préliminaire, elle se joue désormais dans une seule poule de 36 clubs, une sorte de mini championnat. Mais chaque club n’a droit qu’à affronter huit équipes, à l’extérieur ou à domicile, avec la possibilité d’affronter deux clubs d’un même pays au maximum. Equitable ?
La nouvelle formule de la Ligue des champions un peu bizarre…
Les huit premiers de ce mini- championnat se qualifient directement en seizième de finale. Les équipes classées de la 9e à la 24e s’affronteront en match aller-retour. Et les vainqueurs (8) rejoindront les huit premiers pour les seizièmes de finale, tandis que les perdants ne seront pas reversés dans la Ligue Europa, comme les 3e de poule l’étaient auparavant. Quant aux clubs situés de la 24e à la 36e, ils sont automatiquement éliminés.
Michel Platini « s’enflamme » sur RMC
Voilà en résumé la nouvelle configuration. Il faut avouer que c’est un peu complexe. Si ce format a ses défenseurs, vantant la possibilité d’avoir de grosses rencontres dès la phase « éliminatoire », il a aussi de nombreux détracteurs. Parmi ceux-ci figure Michel Platini. Invité exceptionnel de « Rothen s’enflamme » sur RMC, le jeudi 19 septembre 2024, la légende de l’Équipe de France a estimé que le nouveau format a été conçu pour de la politique et du fric.
C’est peine perdue, une partie des clubs ira quand même en Super Ligue
« Je pense que c’est une compétition plus politique que liée au football, pour la bonne raison que l’UEFA a voulu changer la compétition pour faire plaisir au club, pour faire plus d’argent aux clubs et qu’ils n’aillent pas sur la Super Ligue », a déclaré l’ancien président de l’UEFA. Il trouve cette formule d’autant inutile que ça « n’a rien changé car une partie des clubs ont décidé d’aller quand même en Super Ligue ».
Michel Platini veut toutefois donner une chance au nouveau format de la Ligue des champions
La Super Ligue, c’est ce grand championnat européen voulu par plusieurs clubs, dont le Real Madrid et Barcelone. Elle rassemblera les meilleurs clubs des grands championnats du vieux continent. Pour tuer cette idée d’une compétition séparée pour l’élite européenne, la FIFA augmente le nombre de clubs comme dans les années 1990. Elle espère ainsi contenter les cadors européens, qui réclament une hausse des revenus.
Michel Platini veut toutefois croire que la mayonnaise prendra avec le temps, comme avec la précédente formule, décriée aussi au départ par les « conservateurs » du football. « On va voir comment c’est […] comme la Ligue des Champions en 1992, c’était aussi pour faire de l’argent. Mais pourquoi pas, ça peut être une bonne compétition », a ajouté le champion d’Europe 1984.
Le changement toujours difficile à accepter au départ
Le triple Ballon d’or a d’ailleurs évoqué les partisans du fameux « c’était mieux avant ». Il reconnaît lui-même que « les gens de (sa) génération ne regardent plus beaucoup le football parce qu’ils ne se retrouvent pas dans le jeu ». Ces « anciens » pensaient que leur sport avait perdu de son attrait, qu’il était devenu un simple business. Pourtant, la génération d’après a adoré le format à 32 équipes réparties dans 8 poules de 4. Mais c’est en partie elle qui boude maintenant la nouvelle formule. Ne dit-on pas que chaque changement provoque toujours des oppositions avant d’être accepté ?