De Dravo Rosita 4 décembre 2024

La vice-présidente et ancienne candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre dernier aurait dépensé plus d’un milliard de dollars en quelques semaines seulement. En vain.

Il est de notoriété publique que l’argent représente plus que n’importe où ailleurs, le nerf de la guerre dans le cadre de la conquête présidentielle aux États-Unis. Ce n’est pas non plus un secret qu’il ne garantit guère la victoire.

L’on peut ainsi, investir immensément sans jamais parvenir à décrocher le saint Graal que constitue le prestigieux siège de la Maison Blanche. Mais dans l’histoire politique américaine, peu de candidats auront cumulé l’embarrassant bilan d’avoir autant fait flamber la planche à billets pour s’assurer d’un échec cuisant à la Kamala Harris.

Désignée pied au plancher comme porte-étendard du Parti démocrate à la suite du retrait contraint du président sortant Joe Biden de la course pour raison de santé, la vice-présidente des États-Unis aura réussi une mobilisation à nulle autre pareille en termes gains financiers.

Plus d’un milliard de dollars avaient ainsi été levés par son équipe un peu plus de deux mois seulement après le lancement de sa campagne, à en croire les informations provenant du New York Times (NYT) début octobre, soit à moins d’un mois de l’élection.

Un bilan décevant à plus d’un titre

Le résultat après coup, aura cependant été très peu à l’avantage de l’ancienne procureure générale de la Californie, dont l’échec au vote populaire signe la première victoire pour un candidat républicain – son rival Donald Trump en l’occurrence – depuis Bush en 2004.

Plus significatif, non content de perdre le scrutin au nombre de délégués (226 contre 312), Harris n’a pas réussi à gagner un seul des sept États identifiés comme pivots. Et pourtant, la machine à cash a tourné à plein régime tout au long de ce périple électoral.

Selon le NYT se basant sur des documents de la Commission électorale fédérale et des entretiens avec 15 responsables de sa campagne ainsi que des alliés proches, la candidate des Démocrates « aura brûlé » la somme colossale d’1,5 milliard de dollars en l’espace de quinze semaines.

Une machine à cash devenue un gouffre financier

Cela revient à des dépenses de 100 millions de dollars hebdomadaires. L’analyse des financements révèle une gestion englobant tous les pans possibles d’une campagne présidentielle, mais principalement des dépenses publicitaires.

Dans ce domaine où les candidats se vendent à coup de dizaines de millions de dollars, Kamala Harris et ses services auront mis le paquet. Soit une enveloppe de 600 millions de dollars destinés à la télévision et au numérique, dont les influenceurs.

111 millions ont été consacrés aux publicités en ligne pour lever des fonds, 70 millions pour les courriers et 28 millions pour produire des produits dérivés. À cela s’ajoutent les collaborations avec des vedettes de la chanson et du showbiz dans des meetings et autres talk-shows à plus de 12 millions de dollars.

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