La rédaction 6 mars 2025

La relation étroite entre Gianni Infantino et le chef de l’État américain fait craindre une mainmise de ce dernier sur l’instance dirigeante du football.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Gianni Infantino n’a jamais eu honte de ses amis. Qu’importe si ceux-ci ont mauvaise réputation ou sont tout simplement impopulaires. Avec le patron de la FIFA, c’est souvent quitte ou double en termes de loyauté.

C’est ainsi qu’il s’emploie à entretenir sa relation avec Donald Trump, depuis le retour de ce dernier à la tête des États-Unis. L’Italo-Suisse, plus puissant personnage mondial du sport était en bonne place à la cérémonie d’investiture du président républicain, le 20 janvier dernier.

La veille, Trump avait cité infantino parmi ses soutiens en marge d’un meeting de victoire, suscitant l’admiration de l’organisation basée à Zurich.

« Un honneur unique et magnifique pour la FIFA, ainsi qu’un témoignage du grand respect suscité de par le monde par l’instance dirigeante du football », pouvait-on lire dans le communiqué publié à cet effet au nom de la FIFA.

Bien plus que de la flagornerie

Preuve supplémentaire de la relation entre les deux personnages, le dirigeant américain n’hésite pas à parler de son ami « Johnny » en des termes élogieux, allant jusqu’à le qualifier de « roi du football ». Par ailleurs, une réplique du trophée de la Coupe du monde trône désormais au Bureau ovale.

Serait-ce là l’expression d’un président de la FIFA ménageant le dirigeant de la principale nation hôte du Mondial de football 2026 prévu entre les États-Unis, le Canada et le Mexique ?

Si le procédé rappelle à bien des égards la proximité affichée par Gianni Infantino avec les dirigeants des deux derniers organisateurs de la plus grande compétition footballistique au monde, en l’occurrence Vladimir Poutine de la Russie et l’émir Thamim Ben Hamad Thani du Qatar, il se révèle encore plus poussé cette fois.

De quoi inquiéter certains observateurs. D’autant que Donald Trump souffle le chaud et le froid avec le Canada et le Mexique, avec des menaces d’impositions de tarifs douaniers, voire d’annexion.

Une proximité « cruciale »

Dans ce contexte, beaucoup d’observateurs suggèrent qu’Infantino serait plus avisé de garder ses distances afin de ne pas être dans des controverses politiques. Mais l’intéressé n’est pas de cet avis.

« Je pense qu’il est absolument crucial pour le succès d’une Coupe du monde d’avoir une relation étroite avec le président« , a indiqué le président de la FIFA, fin février dernier, en marge de l’assemblée générale annuelle de l’International Football Association Board (IFAB) à Belfast en Irelande.

De quoi couper court aux craintes quant à cette bromance ? Il reste avoir comment Gianni Infantino naviguera-t-il entre les braises issues des feux attisés par Donald Trump sur ses voisins.

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