La rédaction 29 mai 2025

L’icône mondiale du judo compte parmi un groupe d’investisseurs intéressés à la reprise de la marque tricolore placée en redressement judiciaire.

Habitué à faire chuter ses adversaires sur le tatami, Teddy Riner saura-t-il faire relever Le Coq Sportif ? Le judoka français aux cinq titres olympiques vient de rejoindre un consortium désireux de racheter l’entreprise tricolore spécialisée dans les équipements sportifs.

Riner intègre un groupe d’investisseurs qui détient 29% du capital de la structure repreneuse, aux côtés du fondateur de Free Xavier Niel et d’anciens cadres de la marque au coq, dont les identités n’ont pas été dévoilées.

Le consortium se compose également de la société d’investissement Neopar, propriété de la famille Poitrinal (51%), et du groupe américain Iconix (20%). À ceux-là s’ajoute le groupe international de vente de matériel sportif, basé en Suisse, Intersport.

Selon le communiqué cité par Le Parisien, « Riner souhaite contribuer à la relance d’un fleuron du textile français, à la construction d’une marque globale et à l’affirmation d’une vision moderne du Made in France, ambitieuse et tournée vers l’avenir ».

Le symbole d’un « Made in France » à réinventer

Le consortium ambitionne, avec une enveloppe de 60 millions d’euros, de « recentrer Le Coq Sportif autour de son ADN de marque accessible et populaire et de le déployer mondialement avec des apports financiers importants ». Ces propos reflètent l’ampleur du défi.

Symbole du savoir-faire français dans le textile sportif, l’entreprise centenaire détenue à 75% par Airesis est placée en redressement judiciaire depuis novembre 2024.

« Une opportunité pour l’entreprise d’engager et de finaliser les discussions avec de nouveaux investisseurs et partenaires stratégiques afin de pérenniser son activité et de renforcer son modèle économique », selon la maison-mère, qui vise à « capitaliser sur le succès des Jeux olympiques et paralympiques de Paris ».

L’équipementier officiel des Français lors de ces JO croule sous 60 à 70 millions d’euros de dettes envers les acteurs publics, dont 42 millions de prêts accordés par l’État français, selon Le Parisien.

Un après-carrière entre affaires et politique

Pour Teddy Riner, en lice pour les prochains Jeux de Los Angeles, cette initiative s’inscrit dans une démarche entrepreneuriale menée parallèlement à sa carrière sportive. Depuis des années, le champion aux 11 titres mondiaux multiplie les investissements et les projets, de l’immobilier au marketing sportif.

À cela s’ajoutent des ambitions politiques sur lesquelles il s’est récemment exprimé. « Bien sûr », a-t-il répondu à BFMTV interrogé sur la perspective d’un séjour à l’Élysée.

« Le sport m’a appris à surmonter n’importe quelle montagne. Je n’ai pas de montagne trop grande. Si demain j’ai envie de me lancer, alors je ferai ce qu’il faut », a précisé le colosse de 140 kilogrammes, une des personnalités préférées des Français.

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