Opiniatre 20 avril 2018

La colère des étudiants gronde depuis plusieurs semaines. Après l’annonce de la réforme du gouvernement souhaitant rendre sélectif l’accès à l’Université, ils ont été des milliers à bloquer leurs universités, en signe de protestation. Sur certains campus, la situation est très tendue. 

Des sites occupés

Rennes, Nanterre ou encore Paris sont touchées pas la population estudiantine, qui n’hésite pas bloquer l’accès à certaines universités afin de contester la réforme de l’Enseignement supérieur.  En ce début de semaine, les directeurs de plusieurs universités se sont résous à faire appel aux forces de l’ordre afin de faire régner le calme. La plaisanterie a, semble-t-il, assez duré.

« Ici sont formés ceux qui sélectionnent. Bloquons la fabrique à élite! », pouvait-on lire sur des banderoles, accrochées par dizaine sur les fenêtres de SciencePo, une université de renom. Elle avait été jusqu’à ici épargnée.

A l’université de Tolbiac, la situation est également toujours très tendue. Le directeur de Paris 1-Tolbiac, Georges Haddad, dénonçe dans les médias la tournure qu’ont pris les événements. Depuis plusieurs semaines, sont établissements est occupé par des groupuscules d’étudiants, pas toujours bien intentionnés. Il dénonce  « des bandits qui attendent le moment opportun pour dévaliser le centre » universitaire.

Sur le campus de Nanterre, des tensions ont été constatées entre étudiants. « Est-ce qu’on a le droit de passer nos examens? Le problème c’est qu’ils prennent des décisions pour nous, en notre nom, alors qu’on a rien demandé. Si on a le malheur de ne pas s’y retrouver, on est forcément fachos. On a absolument pas le droit d’être contre », laissait filé une étudiante de Nanterre.

Les partiels de plusieurs universités ont été annulés, ce qui n’est pas pour réjouir les nombreux étudiants souhaitant passer leurs examens. « C’est une minorité qui bloque. Plein de gens veulent aller en cours. Il y a une majorité silencieuse qui ne veut pas ça« , disait un autre étudiant.

 

 

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