Opiniatre 16 mai 2018

Le président malien sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a « échoué » depuis son élection en 2013 à faire sortir le Mali de la double crise sécuritaire et économique que le pays traverse, et son régime « n’a pas respecté ses engagements », a déploré l’homme d’affaires et candidat à la présidentielle Aliou Boubacar Diallo à l’occasion d’une visite électorale dans la ville de Diédougou Torodo.

« La pauvreté du Mali est due à la mauvaise gestion. Ceux qui ont été élus en 2013 n’ont pas honoré leurs engagements. Lors des dernières élections, des hommes qui ont été élus pour résoudre les crises du Mali ont échoué », a déclaré Aliou Boubacar Diallo, lui-même soutien d’IBK en 2013 au nom de l’unité nationale.

La candidature de l’homme d’affaires de 58 ans, qui a fait fortune dans le secteur minier, est née de cette désillusion à l’égard des promesses faites par IBK : le retour de l’intégrité territoriale du Mali, la lutte contre la corruption et un combat acharné contre le chômage, notamment des jeunes.

Autant de promesses trahies par IBK et son régime, qui ont poussé Aliou Boubacar Diallo à se porter candidat à l’élection présidentielle pour appliquer au pays les recettes de management qui ont fait son succès dans le secteur des affaires, et qui lui ont permis de créer plusieurs milliers d’emplois à travers le pays.

« Les doléances formulées par les populations dénotent de cet état de fait (l’échec des politiques d’IBK). Dorénavant, nous invitons la population à évaluer les candidats à travers leurs réalisations », a-t-il précisé en référence à la bonne gestion de ses groupes Wassoul’Or (premier exploitation industrielle d’or du pays à capitaux majoritairement nationaux) et Petroma (premier exploitant mondial d’hydrogène naturel) qu’il dirige.

Aliou Boubacar Diallo, surnommé par la presse locale le « Talon malien », en référence au président béninois Patrice Talon, outsider issu du monde des affaires qui a rebattu les cartes politiques dans son pays, souhaite ouvrir une nouvelle page de réconciliation et de croissance au Mali.

Pour incarner ce nouvel espoir, il veut rompre avec l’élite politique qui a confisqué le pouvoir depuis l’indépendance pour défendre ses propres intérêts. Il fait notamment de la lutte contre la corruption et du renouvellement politique l’un de ses principaux chevaux de bataille. « Les hommes corrompus resteront corrompus », a-t-il conclu.

 

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