Samedi dernier, Netta Barzilai a permis à l’Israël de remporter pour la quatrième fois le Concours Eurovision de la chanson. Son titre Toy, inspiré de l’affaire Weinstein et du mouvement Me Too, a remporté un franc succès auprès des téléspectateurs et des autres pays participants. Mais très vite, la victoire de la jeune femme a été entachée par des rancœurs profondément politiques.
C’est le jeu, tout le monde ne peut pas gagner. La soixante quatrième édition du concours musical a été remportée par Netta Barzilai, jeune femme israélienne de 25 ans. Sa chanson « Toy », dans laquelle elle dénonce le comportement de certains hommes, a été largement plébiscité par le public et par les autres pays en lisse pour le trophée.
Une victoire très critiquée sur les réseaux sociaux
Très peu de temps après la victoire de Netta Barzilai, les réseaux sociaux se sont enflammés. Notamment sur Twitter, où la jeune artiste s’est faite descendre en flèche. Et cela n’avait (presque) rien à voir avec sa performance musicale.
En effet, les relations de l’état d’Israël nouées à l’internationale sont extrêmement conflictuelles. Les tensions avec la Palestine se sont accrues dernièrement, notamment lors de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Plus d’une cinquantaine de palestiniens y ont trouvé la mort.
En ce qui concerne Netta, les déboires de l’Israël ont été assimilés à sa performance. « On parle d’Israël dans l’Eurovision et on dit bravo alors que l’état israélien a tué plus d’une cinquantaine de palestinien et blessés une centaine d’autre lundi, si c’était dans l’autre sens on aurait parlé de crime terroriste du siècle, à gerber », peut-on lire sur Twitter.
Un déchainement de propos extrêmement virulents. « L’Eurovision a récompensé une terroriste judaïste qui a servi dans Tsahal lors du massacre de 2300 Palestiniens dont 500 enfants, en 2014 à Gaza. L’Europe était censée lutter contre le terrorisme, mais pas tous visiblement. Les victimes ne se valent pas ». Des propos partagés plus de 4000 fois.
Malgré toutes ces médisances, Netta Barzilai n’a pas manqué de fêter sa victoire, une fois de retour à Jérusalem.
Vers un boycott ?
Après la vague d’indignation déclenchée par la victoire de l’Israël, plusieurs pays ont appelé au boycott de la prochaine édition de l’Eurovision, qui comme le prévoit le règlement, se déroulera sur le sol du pays vainqueur.
L’Islande a notamment créée une pétition pour faire entendre sa colère. « Après les violations des droits humains perpétrées par Israël envers la nation palestinienne, il ne serait pas éthique que l’Islande participe à une compétition aussi glamour qu’est l’Eurovision« , explique le texte de la pétition.
D’autres pays ont également menacé de ne pas se rendre sur le sol israélien pour l’Eurovision 2019.
Petit rappel : l’Eurovision est un concours musical, qui récompense (ou non) les artistes pour leur performance. La politique n’a, en principe, aucun lieu d’être dans ce genre d’évènement.