Le candidat à la présidentielle malienne issu de la société civile, Aliou Diallo, a effectué une tournée historique à Gao et Tombouctou, comme un symbole de sa volonté de restaurer l’intégrité territoriale du Mali et de reprendre l’offensive face aux groupes armés djihadistes qui sèment la terreur dans le centre et le nord du Mali.
« Je suis fier d’être aux côtés de mes frères et soeurs de cette région du Nord qui continuent à souffrir des conséquences de la crise actuelle », a indiqué Aliou Diallo lors d’un meeting à Gao. Puis de poursuivre : « Je suis venu apporter un message de soutien à Gao la battante, Gao la résistante. La Nouvelle Indépendance est à portée de main »
Les villes de Gao et de Tombouctou ont été occupées par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda suite à l’insurrection de 2012 qui a vu en quelques jours l’essentiel du territoire malien être envahi par des forces djihadistes. Si l’intervention militaire française a permis de stopper l’avancée des terroristes, le gouvernement malien n’a jamais vraiment réussi à reprendre le contrôle de larges pans du territoire national.
Aliou Diallo, qui dénonce depuis le début de la campagne l’immobilisme du gouvernement malien face à la situation au nord du Mali, a proposé un plan Marshall de 15’000 milliards de francs pour lancer un vaste programme de relance par l’investissement visant à développer les infrastructures dans le nord, à créer des emplois à destination des jeunes désœuvrés, et à renforcer les moyens de l’armée malienne pour éradiquer les terroristes.
« J’ai profité de ce séjour à Gao et Tombouctou pour aller au contact des leaders traditionnels, coutumiers et religieux de ces régions qui représentent tant aux yeux des maliens », a indiqué Aliou Diallo lors de son passage à Tombouctou. Une main tendue aux leaders religieux modérés que le candidat a également choisi d’inscrire au cœur de sa campagne.
Soutenu par la plus haute autorité spirituelle et religieuse du Mali, le Chérif de Nioro, Aliou Diallo souhaite intégrer les leaders religieux et traditionnels, souvent plus respectés que les dirigeants politiques, au règlement de la solution sécuritaire dans le nord et le centre du pays. Il considère que leur autorité peut ramener à la raison de nombreux Maliens s’étant égarés sur la voie terroriste.