Opiniatre 23 avril 2020
Un homme livrant des produits emballés dans des cartons.

 

Si l’heure est à la gestion de la crise sanitaire du coronavirus, il semble que certains candidats aux élections municipales profitent de la pandémie pour marquer de bons points auprès des électeurs de leurs communes. D’après Maxime Des Gayets, président du groupe socialiste et écologiste au conseil régional d’Ile-de-France, certains maires sortants ou candidats utilisent leur implication dans la lutte comme un outil de propagande.

Dans un courrier adressé à la présidente de la région d’Ile-de-France Valérie Pécresse, Maxime Des Gayets, président du groupe socialiste et écologiste au conseil régional, dénonce l’attitude de certains candidats qui profitent de la lutte contre le Covid-19 pour battre campagne. « Ce que je condamne, s’insurge Maxime Des Gayets, c’est quand vous avez des candidats qui ne sont même pas élus et qui participent à ces opérations et qui les mettent sur des supports de campagne électorale ». Ils pointent précisément du doigt ceux de banlieue parisienne qui s’affichent sur les réseaux sociaux, distribuant des masques commandés par la région.

Maxime Des Gayets demande des explications sur ce comportement

« C’est par exemple la situation d’Hervé Riou qui communique, sur la page Facebook de sa campagne municipale aux Mureaux, sur sa distribution de masques de la région à des pharmacies du secteur, à des policiers, des dentistes et à je-ne-sais-qui-d’autres », écrit Maxime Des Gayets dans sa lettre. L’élu note des situations similaires à Fresnes, avec Antoine Madelin, candidat LR ou encore à Sarcelles, avec Français Pupponi.

« On pourra évidemment s’interroger sur les conséquences en droit électoral, de telles opérations de communication menées par des candidats à une élection municipale. Mais nous ne souhaitons pas vous interroger sur ce point. Nous souhaiterions avoir des explications sur ces procédés inadmissibles et partisans, dont nous attendons naturellement une condamnation de votre part », exige Maxime Des Gayets.

« Avec le nombre de morts, vous pensez à autre chose que de savoir s’il y aura des élections »

Indexé, François Pupponi, ancien maire de Sarcelles et en troisième position sur la liste divers gauche pour le second tour, n’a pas tardé à réagir. « Dans ces moment-là, il n’y a pas d’opposants ni de politiques : vous essayez d’aider les gens qui sont dans la souffrance et la difficulté », a plaidé le député du Val d’Oise. « Avec le nombre de morts que nous avons dans les quartiers prioritaires et en particulier à Sarcelles, vous pensez à autre chose que de savoir s’il y aura des élections : cela passe après », insiste-t-il auprès de franceinfo.

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