Une enquête judiciaire a été ouverte lundi pour « coups et blessures volontaires », après le bizutage de deux jeunes apprentis footballeurs du Centre de formation de l’AS Saint-Etienne (ASSE).

Une enquête judiciaire a été ouverte lundi pour « coups et blessures volontaires » après le bizutage de deux jeunes apprentis footballeurs du Centre de formation de l’AS Saint-Etienne. Le club a déposé une plainte contre X vendredi à la suite des révélations des victimes, âgées de 15 et 16 ans, auprès de leurs éducateurs, a indiqué à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information du quotidien sportif L’Equipe. L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Etienne.

Les premières sanctions déjà tombées

Dans un communiqué, la direction du club indique avoir « été informée de faits inacceptables qui se seraient produits au sein de son centre de formation » et avoir diligenté une enquête interne. « Quatrième meilleur centre de formation, selon le dernier classement de la Fédération française de football, le club ne peut tolérer des actes inappropriés et contraires aux valeurs inscrites dans son projet sportif d’excellence permettant à de nombreux jeunes joueurs d’intégrer le groupe professionnel », souligne l’ASSE. Dans ce cadre, le club « se dit prêt à collaborer avec les autorités afin de déterminer précisément toutes les responsabilités ».

En attendant les suites judiciaires, l’ASSE annonce avoir d’ores et déjà pris des sanctions. « Deux pensionnaires ont été convoqués à un entretien préalable à une éventuelle sanction et mis à pied à titre conservatoire. Un troisième a fait l’objet d’une exclusion temporaire », précise le communiqué.

Les faits se sont produits peu après la finale de la Coupe de France

Destiné à « marquer le passage de certains en année supérieure », le bizutage des deux jeunes pensionnaires a eu lieu dans la soirée du 24 juillet, peu après la finale de la Coupe de France perdue par l’ASSE (0-1) contre le Paris Saint-Germain. Alors qu’ils regagnaient leurs chambres au centre de formation de L’Etrat (Loire), après avoir suivi le match à la télévision avec les autres pensionnaires, les deux adolescents auraient été roués de coups de bâtons par trois de leurs aînés. Ils ont attendu plusieurs jours avant d’en parler à leurs éducateurs.