Opiniatre 14 septembre 2020
Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG.

 

Le procès de Nasser Al-Khelaïfi, haut dirigeant de BeIN Media et président du PSG, et Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la Fifa, s’ouvre ce lundi en Suisse, dans le cadre d’une vaste affaire de corruption autour de la Fifa. Poursuivis pour « gestion et instigation à la gestion déloyale », les deux hommes encourent entre un et cinq ans de prison.

Le haut dirigeant de BeIN Media et président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la Fifa, comparaissent ce lundi devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (Suisse), dans le cadre d’une vaste affaire de corruption autour de la Fifa. Tous deux encourent jusqu’à cinq ans de prison.

Deux accusations contre Jérôme Valcke

Principal accusé dans cette affaire, Jérôme Valcke est soupçonné d’avoir favorisé l’obtention par BeIN Media des droits de diffusion en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour les Coupes du monde 2026 et 2030. En contrepartie, l’ex-dirigeant sportif français aurait obtenu en 2015 une villa en Sardaigne (« la Villa Bianca »), payée 5 millions d’euros par Nasser Al-Khelaïfi. Jérôme Valcke doit aussi s’expliquer sur un versement perçu de 1,25 million d’euros depuis le Liechtenstein, pour favoriser, une nouvelle fois, l’obtention des droits médias de plusieurs Coupes du monde en Grèce et en Italie. Dans ce dossier, il doit faire face à des chefs d’accusation de « faux dans les titres », « corruption passive répétée » et « gestion déloyale aggravée », tout comme l’homme d’affaires grec Dinos Deris.

Un accord amiable entre Nasser Al-Khelaïfi et la FIFA

Quant au président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, il doit répondre des accusations « d’instigation à la gestion déloyale », après que la justice a abandonné, en janvier dernier, l’accusation de « corruption privée ». En effet, la Fifa avait retiré sa plainte après un accord amiable dont la teneur n’a pas été révélée. Selon le quotidien britannique The Times, Nasser Al-Khelaïfi aurait accepté de verser près de 950 000 euros. « Le retrait de la plainte pénale a pour conséquence qu’une condition à la poursuite pénale de ce délit n’est plus remplie », précisait alors le Ministère public suisse.

Les accusés contestent les charges retenues contre eux

Partie plaignante dans ces deux dossiers, la Fifa réclame aussi « entre 1,4 et 2,3 millions d’euros » à Jérôme Valcke pour avoir profité pendant 18 mois de la « Villa Bianca ». Elle l’appelle ainsi à se justifier d’avoir « conservé pour lui » des avantages qui auraient dû lui revenir. Nasser Al-Khelaïfi et Jérôme Valcke contestent les charges retenues contre eux, selon leur défense.

Par ailleurs, les avocats de Nasser Al-Khelaïfi soulignent que « la majeure partie du dossier ne concerne pas (leur) client », après le retrait de la principale accusation de corruption privée. « L’accusation secondaire, très récemment conçue par l’accusation pour tenter de sauver son dossier, est manifestement artificielle », estiment Mes Grégoire Mangeat, Marc Bonnant et Fanny Margairaz, jugeant le procédé « à la limite de la déloyauté ».

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