Des personnes politiques se sont fait vacciner en Espagne alors que d’autres personnes devraient être prioritaires.
Ce n’est pas qu’en France que la campagne de vaccination est beaucoup critiquée : en Espagne, c’est aussi la polémique. Des personnes politiques qui ne sont pas considérées comme des personnes prioritaires ont pu bénéficier du vaccin avant même qu’il soit livré à toutes les régions de l’Espagne. Le ministre de la Santé est le responsable de la distribution des doses du vaccin aux communautés autonomes. Ces dernières les distribuent ensuite au sein de leur région. La version espagnole du journal 20 Minutes a déclaré que cette démarche n’a pas été respectée et qu’environ 16 personnes politiques de gauche et de droite ont profité de leur pouvoir et de leur position pour bénéficier d’une dose de vaccin.
Suite à ce scandale, ces personnes politiques se voient aujourd’hui contraintes de démissionner. Le chef de l’état-major de l’armée espagnole, le général Miguel Ángel Villarroya a déclaré avoir démissionné après avoir utilisé un passe-droit pour bénéficier du vaccin. « Dans le but de préserver l’image des forces armées, le général Villarroya a présenté aujourd’hui sa demande de démission au ministre de la Défense », a déclaré une source au sein de l’état-major interrogée par l’AFP. Le ministre de la santé s’est également vacciné malgré le fait qu’il ne soit pas prioritaire. Ce dernier a déclaré que ce n’était pas de sa propre volonté mais qu’il dépendait de l’avis de ses conseillés. « Je ne voulais pas être vacciné, mais mes conseillers m’ont dit qu’ils ne se feraient vacciner que si je le faisais aussi. Je ne voulais pas me faire vacciner. Je ne me fais même pas vacciner contre la grippe. Je n’aime pas les vaccins », a déclaré Javier Guerrero, dans une conférence de presse.