Opiniatre 2 mars 2021

Sur le continent, nombreux sont ceux qui s’élèvent contre l’intrusion de la FIFA dans la gestion de la CAF. Ces derniers souhaitent notamment que la prochaine élection à la présidence de la CAF soit l’occasion de rompre définitivement le cordon ombilical entre les deux instances. Ce n’est pas gagné.

À quand une CAF souveraine et indépendante de la FIFA ? La question agite le continent africain et suscite en même temps l’ire de certains observateurs du football. Car l’Afrique a beau être officiellement indépendante depuis les années 1960, elle reste toujours l’obligée de la FIFA. L’instance faitière du foot mondial se garde bien de l’affirmer haut et fort, mais dans les faits, c’est bien elle qui tire les ficelles au sein de la CAF.

Le dernier exemple en date concerne les tractations en prélude à l’élection du prochain président de la CAF que la FIFA n’a cessé d’influencer tout au long du processus. Cela a commencé avec la validation par ses soins des candidats d’un scrutin qui ne concerne pourtant en rien l’instance basée à Zurich. Un épisode marqué par le rejet de la candidature de l’actuel vice-président de la CAF, Constant Omari à qui il est notamment reproché d’être sous le coup d’une enquête de la FIFA. Un comble quand on sait se rappelle le nombre de casseroles judiciaires que traine le patron du foot mondial, Gianni Infantino.

Ahmad Ahmad essoré puis jeter

L’autre fait notoire de cette campagne à la présidence de la CAF concerne Ahmad Ahmad. Le président sortant récemment rétabli temporairement dans ses fonctions par le Tribunal arbitral du sport (TAS) ne sait toujours pas s’il pourra rempiler. La FIFA qui l’avait suspendu en novembre dernier de toute activité liée au football pendant 5 ans pour détournement de fonds entre autres, entend le maintenir hors de la course. Et pour cause, le Comité exécutif de la CAF a jugé le 6 février dernier qu’il revient à la FIFA de trancher en dernier ressort sur la probité de celui qui, 4 ans plus tôt, avait été élu grâce à l’entregent de Gianni Infantino.

Ces événements font pousser sur le continent africain, des désirs d’indépendance de plus en plus forts. Beaucoup espèrent en effet que l’élection du futur président de la CAF sera l’occasion d’y parvenir. À moins que les dés ne soient d’ores et déjà pipés. Sur les quatre noms actuellement en lice, deux (Ahmed Yahya et Patrice Motsepe) sont réputés très proches du patron de la FIFA. Au point d’être favorisés lors du scrutin du 12 mars prochain ?

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