L’adjointe au maire de Paris est au centre de toutes les réactions depuis samedi dernier et ses propos sur les réunions en non-mixité raciale organisées par l’Union nationale des étudiants de France (Unef). Au point d’être accusée de racisme.
Audrey Pulvar est embarquée dans la polémique relative aux réunions racialement non mixtes organisées par l’Unef. L’ancienne journaliste devenue femme politique est vivement critiquée depuis samedi dernier et sa sortie médiatique sur le sujet. Selon elle, les personnes blanches et donc non victimes de discrimination basée sur la couleur de peau, prenant part à des réunions dédiées aux victimes, devraient se taire. La phrase lâchée sur les antennes de BFMTV fait depuis le tour du web, avec son lot de commentaires divers. Entre ceux qui la récusent et ceux qui accusent carrément la candidate aux régionales en Île-de-France de racisme, les réactions sont nombreuses.
Pulvar a dépassé les bornes
Comme on pouvait s’y attendre, l’extrême droite, en la personne de Marine Le Pen, a très rapidement soufflé sur la braise. La présidente du Rassemblement national (RN) a notamment appelé dans un tweet, le parquet à ouvrir une enquête contre Audrey Pulvar, pour provocation raciale. La députée du Pas-de-Calais estime qu’il faut mettre un terme aux dérives racistes d’une partie de l’extrême gauche. Une gauche qui ne serait pas digne de présider la région Île-de-France, à en croire le vice-président du RN, Jordan Bardella.
Chez la droite, c’est également la consternation. Valérie Pécresse à qui Audrey Pulvar dispute la présidence de la région Île-de-France lors des prochaines régionales, s’est posée en rassembleuse de la République. L’ancienne ministre estime notamment qu’il n’y a pas de racisme acceptable et qu’aucun Français ne devrait se sentir exclu où que ce soit.
L’Unef dans l’œil du cyclone
La polémique n’en finit pas. D’autant plus qu’Audrey Pulvar assume ses propos, quitte à gêner, Anne Hidalgo dont elle est l’adjointe à la mairie de Paris, aux entournures. L’élue socialiste avait en effet qualifié pour sa part, de dangereuses ces réunions non mixtes de l’Unef, une semaine plus tôt sur les antennes d’Europe 1.
Organisées par le syndicat étudiant pour, selon les responsables, libérer la parole autour de discriminations, ces réunions ne sont pas toujours bien perçues par la classe politique, y compris au sein de la gauche. Le Parti socialiste les a notamment condamnées à travers un communiqué publié le 23 mars dernier. Quand d’autres figures politiques de droite et d’extrême droite ont carrément demandé la dissolution de l’Unef, accusée de diviser la nation.