Le prodige de Madère fait son come-back en Premier League sous la tunique du club qui l’a révélé au monde 12 ans plus tard. Des retrouvailles qui auraient cependant pu être entachées…
Welcome back ! Avant même que le transfert ne soit officiel ce mardi, la perspective du retour de Cristiano Ronaldo dans son ancien antre d’Old Trafford était unanimement saluée par ses anciens et prochains coéquipiers de Manchester United vendredi, dès l’accord scellé entre le club anglais, le joueur et la Juventus, son désormais ex-employeur.
Au-delà du symbole du fils prodigue de retour chez lui, voir le quintuple Ballon d’Or, à 36 ans à nouveau sous le maillot d’un Manchester United en quête de renaissance depuis la fin des années Ferguson en 2013, revêt bien qu’une curiosité. L’excitation est à son comble chez les amoureux du ballon rond de voir Ronaldo s’engager dans ce qui sera probablement le dernier grand défi de sa prolifique carrière.
Mais ce transfert de deux ans, extensible à trois ans contre 15 millions d’euros plus 8 millions d’euros de bonus, aurait pu ne jamais avoir lieu. En fait, les Red Devils auraient pu se morfondre à l’idée de voir l’un de leurs joueurs les plus mythiques évoluer avec le voisin honni de la ville, Manchester City.
Un 27 août de toutes les folies
Jusqu’aux derniers instants de son accord avec Manchester United, Ronaldo était en effet lié à un retour en Angleterre, mais chez les Citizen. Après la confirmation par l’entraîneur de la Juve Massimiliano Allegri de sa volonté de ne plus évoluer avec les Bianconeri ce mémorable jour du 27 août, les choses se sont accélérées.
De principale cible d’attaque d’un Manchester City en échec sur ce marché estival des transferts, l’ancien joueur du Real Madrid est devenu l’attraction première d’une équipe de Manchester United dont le prochain recrutement après celui de Varane devait en principe dépendre de la capacité du club à générer des ressources au mercato. Comment ce chamboulement objet de tous les commentaires sur les réseaux sociaux a-t-il alors été possible ?
La réponse tient en un mot : fierté. La fierté des Red Devils d’accueillir à nouveau une de leurs illustres figures, ajoutées au refus de l’humiliation de le voir sous la tunique du voisin, a été suffisamment forte pour rendre le transfert possible. Pendant que City tergiversait à propos du paiement de l’indemnité exigée par la Juve, United convaincu par Sir Alex Ferguson entre autres, a fait le nécessaire. D’autres noms comme Bruno Fernandes ou encore Patrice Evra ont également œuvré dans l’ombre pour convaincre CR7 d’un retour chez les Diables rouges. Pour le meilleur ou pour le pire ?