Le président de la Fédération française de football a été mis en retrait de ses fonctions, mercredi 11 janvier, à l’issue d’une réunion express convoquée par le comité exécutif après sa sortie polémique sur Zinédine Zidane quelques jours plus tôt.
Le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, était sans doute conscient de sa position inconfortable au moment de franchir, mercredi, les portes d’entrée de l’instance dont il avait jusque-là la charge. Eh bien, un peu plus de deux tours d’horloge auront suffi à sceller son sort.
Le dirigeant octogénaire a en effet été mis en retrait par son Comité exécutif (Comex) à l’issue d’une réunion convoquée au pas de charge. Une décision qui restera en vigueur jusqu’à la publication en principe fin janvier de l’audit commandité par le ministère des Sports sur sa gestion. D’ici là, c’est au vice-président Philippe Diallo que revient la responsabilité de conduire les rênes de la FFF.
Sortie par la petite porte
Le Graët qui aurait, à en croire le quotidien sportif l’Equipe, laisser apparaître quelques larmes lors de cette réunion extraordinaire, sort donc par la petite porte de l’instance qu’il a contribué à rehausser à tous égards au cours des 11 dernières années. Lui qui espérait il y a encore quelques jours, rester en poste jusqu’à la fin de son mandat en cours prévu pour 2024.
« Zidane au Brésil ? Je n’en ai rien à secouer. Il fait ce qu’il veut. M’appeler ? Je ne l’aurais même pas pris au téléphone« , pouvait-on l’entendre répondre aux journalistes qui l’interrogeaient à propos des rumeurs persistantes renvoyant l’ancien champion du monde sur le banc de l’Équipe de France au détriment du sélectionneur actuel, Didier Deschamps.
Un retour impossible ?
Les propos écoutés depuis plus de 20 millions de fois sur le Twitter de RMC, ont profondément indigné en France, faisant accroître la pression sur un patron du foot français miné par des accusations d’inconduites sexuelles envers les femmes.
Noël Le Graët convaincu de n’avoir commis aucun acte répréhensible, espère retrouver son poste en cas d’audit favorable. Mais cette éventualité paraît très peu probable au regard du clivage désormais par le Breton au sein de l’opinion. À commencer par l’État.