Nosopharm, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans le développement de nouveaux médicaments anti-infectieux, vient d’être sélectionnée dans le cadre du programme French Tech Health20. Celui-ci vise à accompagner des start-up à fort potentiel technologique dans le domaine sanitaire.
Nosopharm, une entreprise nîmoise innovante dédiée à la recherche et au développement de nouveaux médicaments anti-infectieux, annonce sa sélection dans le cadre du nouveau programme French Tech Health20. Ce projet ambitionne d’accompagner des start-up à fort potentiel dans le domaine de l’innovation au service de la santé. Il s’inscrit dans les priorités du plan « Innovation Santé 2030 ».
21 entreprises sélectionnées sur plus de 500
Au total, 21 startups ont été sélectionnées parmi plus de 500 à candidater. On peut citer Lattice medical, Abys Medical, Cardiawave, Epilab, Healshape, Incepto, Smart Immune, Tilak Healthcare et bien sûr Nosopharm. Ces entreprises technologiques développent des innovations de rupture en santé. Elles doivent leur intégration à leur potentiel économique et technologique, ainsi que leur ancrage territorial en France. Mais aussi et surtout à leurs solutions au cœur des principaux enjeux de souveraineté sanitaire.
L’antibiorésistance, une épidémie silencieuse
Nosopharm, en particulier, développe des traitements contre les maladies infectieuses, en particulier les infections nosocomiales causées par les entérobactéries multirésistantes (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Enterobacter spp, etc.). La résistance aux antibiotiques de ces bactéries devient problématique. Elle a fait plus d’un million de morts en 2019, poussant l’OMS à la classer parmi les dix principales menaces mondiales pour la santé publique. Aujourd’hui, il y a un besoin urgent de produire une nouvelle classe d’antibiotiques efficaces contre cette épidémie silencieuse.
NOSO-502, un antibiotique first-in-class
Nosopharm est près de relever ce défi. Le groupe basé à Lyon développe une nouvelle famille antibactérienne, les Odilorhabdines, efficace dans le traitement des infections résistantes aux antibiotiques. Son programme le plus avancé est NOSO-502, un antibiotique first-in-class basé sur l’exploitation pharmacologique de Photorhabdus et Xenorhabdus, deux bactéries à très fort potentiel thérapeutique. Le groupe exploite ces molécules à partir de sa plateforme innovante de découverte de médicaments appelée ExploRhabdus.
Cap sur des essais cliniques chez l’Homme
Des résultats positifs d’études toxicologiques précliniques publiées en juin 2022 montrent une puissante activité de NOSO-502 contre les agents pathogènes à gram, à l’origine des infections nosocomiales. Ils permettent à Nosopharm de poursuivre le développement de son remède jusqu’à la phase des essais cliniques chez l’Homme. Pour réussir cette étape, l’entreprise a remanié son conseil de surveillance en juillet dernier. Cette nouvelle équipe a reçu pour mission de signer des partenariats stratégiques publics et privés et d’opérer le prochain tour de table.
Pas d’aide financière directe
Nosopharm a levé à ce jour 5,9 millions d’euros et reçu des organismes publics 8,7 millions d’euros. Le programme French Tech Health20 devrait l’aider à atteindre son prochain objectif. Mais pas en lui remettant directement des fonds. Le projet vise plutôt à l’accompagner pendant un an afin de lui offrir de la crédibilité grâce notamment à des partenariats avec le réseau de la Mission French Tech et de l’Agence de l’innovation en santé (AIS).
Des opérations d’influence à l’étranger…
Par ailleurs, la French Tech Health2 permettra à l’entreprise de participer à des événements de l’écosystème French Tech, en France et à l’international. Et de profiter d’une visibilité renforcée, via des opérations d’influence et de communication ou une présence dans des délégations officielles partout dans le monde. En outre, Nosopharm va intégrer des actions de diplomatie économique, avec le ministère de l’Europe. Sans oublier qu’il recevra l’appui de l’État pour soutenir leur développement.