La rédaction 6 février 2025

La joueuse roumaine tire sa révérence moins d’un an après la réduction de sa suspension pour dopage, dont elle aura été finalement blanchie.

Peu de monde se doutait que le match du mardi 4 février 2025 contre l’Italienne Lucia Bronzetti dans le cadre du tournoi de Cluj serait l’ultime occasion de voir Simona Halep fouler un court de tennis. Mais la Roumaine sèchement battue (6-1, 6-1) à l’occasion a annoncé son intention de déposer définitivement les armes.

« Je suis très heureuse que vous soyez venus et je me demande si je reviendrai, mais pour l’instant c’est la dernière fois que j’ai joué. Je ne sais pas si c’est avec joie ou tristesse que je vous parle, mais j’ai pris cette décision en mon âme et conscience« , a-t-elle déclaré à la surprise générale.

Ces mots résument parfaitement le d’un parcours exceptionnel de cette championne, marqué par les plus grands succès, mais surtout par une fin de carrière assombrie par une affaire de dopage de laquelle elle n’aura pas su se relever.

Nous sommes en août 2022 quand Halep, défaite au premier tour, est contrôlée positive au roxadustat, un médicament utilisé pour traiter l’anémie et réputé pour l’amélioration de l’endurance.

Une renaissance entravée

S’ensuit une véritable descente aux enfers pour la joueuse alors âgée de 30 ans et dont la seconde partie de la carrière semblait en plein décollage grâce notamment à la direction de Patrick Mouratoglou, l’entraîneur français connu notamment pour avoir longtemps accompagné Serena Williams.

Initialement sanctionnée d’une suspension de quatre ans, Simona Halep n’a jamais cessé de clamer son innocence, expliquant avoir ingéré la substance interdite via un complément alimentaire contaminé recommandé par son staff. Une persévérance qui finit par payer après un an et demi de bataille.

En mars 2024, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) réduit la suspension à neuf mois, reconnaissant qu’elle n’avait commis « aucune faute ou négligence significative ».

« Ma foi dans le processus a été mise à l’épreuve par les accusations scandaleuses portées contre moi et par les ressources apparemment illimitées mobilisées contre moi. Mais à la fin, la vérité a prévalu, même si cela a pris beaucoup plus de temps que je ne l’aurais souhaité« , avait communiqué l’ancienne numéro une mondiale.

Un héritage important

Malheureusement, cette victoire juridique semble être arrivée trop tard, comme en témoigne Ahmad Nassar, directeur exécutif de l’Association des Joueurs de Tennis Professionnels, dans les colonnes du site d’information The Athletic.

« Il n’existe pas de machine à remonter le temps. On ne peut pas revenir en arrière et rejouer les parties de carrière manquées pendant que tout cela se déroulait« , avait notamment indiqué celui-ci, mettant en lumière les failles du système antidopage dans le tennis.

À désormais 33 ans, Halep ne retrouvera plus son niveau d’avant la suspension, ne parvenant à jouer que cinq matchs depuis son retour à la compétition. La conséquence d’une blessure récurrente aux genoux.

« Je suis arrivé à un âge où j’ai des blessures dont il est difficile de récupérer. On m’a conseillé l’opération, mais c’est une procédure compliquée », affirmait-elle il y a quelques jours. Elle quitte la scène avec 24 titres en simple, dont deux Majeurs (Roland-Garros 2018 et Wimbledon 2019), 64 semaines passées au sommet de la hiérarchie mondiale.

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