Opiniatre 30 octobre 2017

Alors que l’affaire des accusations de viol envers le prédicateur musulman, Tariq Ramadan, fait couler beaucoup d’encre en France, l’Angleterre, où il enseigne à l’Université, n’évoque que discrètement cette faire, comme le regrette Eric Albert. 

Eric Albert est le journaliste correspondant du Monde à Londres. Dans un article publié le 19 octobre, il s’étonne que les Anglais ne s’émeuvent pas des accusations graves lancées à son encontre par deux femmes.

« Tandis que les deux plaintes pour viol contre Tariq Ramadan créent un scandale en France, le silence demeure presque complet au Royaume-Uni, où l’islamologue est installé. L’université d’Oxford, où il est professeur d’études islamiques contemporaines, fait le dos rond », explique ainsi le journaliste.

Pour rappel, deux femmes ont porté plainte contre le théologien, pour violences sexuelles, dont une a accepté de témoigner aux journalistes du Parisien, pour donner sa version des faits, dont voici un extrait :

Il m’a étranglée très fort, si fort que j’ai pensé que j’allais mourir. Il m’a giflée, car je résistais. Il m’a violée. Je me suis sentie en extrême danger. Il m’a insultée : « j’étais venue pour ça, je méritais ça, je l’avais cherché ». Je n’avais qu’à porter le voile, sinon j’étais une prostituée.

Aux micros de France infos, elle est revenue sur les conséquences de sa plainte :

« Des menaces de morts, des insultes, des gens qui disent que je suis une sioniste, une vendue, une traître, que j’attaque l’islam. C’est effrayant. J’assume ce que j’ai dit puisque je l’ai vécu, j’ai confiance en la justice et je la laisse faire son travail ».

 

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