Opiniatre 16 janvier 2018

Le directeur de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le département du Pas-de-Calais, a annoncé qu’il avait donné sa démission, à la suite d’une nouvelle attaque de gardiens de prison.

Le personnel des prisons françaises est en colère ces derniers jours. Alors qu’il est confronté à un quotidien de plus en plus difficile à gérer, entre djihadistes et surpopulation carcérale, les agents des prisons sont également moqués et/ou insultés dans les médias.

Chaque jours, des gardiens sont insultés, menacés, voir frappés. D’ailleurs, depuis que cette affaire a éclaté, un autre fait divers similaire a fait couler beaucoup d’encre : un prisonier de Mont-de-Marsan a agressé 7 gardiens, dont 5 blessés grièvement.

Alors forcement, dans ce contexte de grogne social, l’attaque de trois gardiens par un djihadiste a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de Richard Bauer, qui était pourtant en poste depuis 2011.

« Il [Richard Bauer] m’a indiqué que, compte tenu de la situation, les conditions ne lui paraissaient plus réunies pour qu’il puisse diriger l’établissement avec sérénité. En conséquence, il [Richard Bauer] demandait à être relevé de son commandement sur Vendin-le-Vieil », a expliqué le directeur interrégional des services pénitentiaires, Alain Jégo.

« Tant qu’on ne trouvera pas un chemin d’entente avec le gouvernement, on ne lâchera rien », a déclaré Jean-François Forget de l’UFAP-UNSA, quant au grand mouvement de gréve enclenché dans les prisons françaises.

Et le syndicaliste de mettre en cause « l’impunité totale » dans les prisons et le « laxisme » des gouvernements face à la violence croissante des détenus radicalisés. Il estime que chaque année il y a entre 4000 et 5000 agressions de personnel de prison ainsi qu’une quinzaine de prise d’otages.

 

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