Opiniatre 22 avril 2019
Femme disant stop aux agressions sexuelles

En France, plus de 1000 femmes ont signé un manifeste contre le sexisme dans l’industrie musicale. Ce manifeste s’intitule F.E.M.M., pour Femmes Engagées des Métiers de la Musique. Il a été publié la semaine dernière dans Télérama.

Après le collectif 5050 dans le cinéma, un manifeste contre le sexisme dans l’industrie musicale voit le jour. Il s’agit de F.E.M.M., pour Femmes Engagées des Métiers de la Musique. Plus de 1000 femmes exerçant dans la musique ont signé ce manifeste paru dans Télérama, la semaine dernière. Cette action constitue une prise de parole supplémentaire contre le harcèlement sexuel et les discriminations contre les femmes, depuis l’éclatement de l’affaire Weinstein. Ce scandale a fait naître plusieurs mouvements dont « Me Too » et « Balance ton porc ».

« Nous, artistes, musiciennes, techniciennes, productrices, éditrices, compositrices, manageuses, attachées de presse, juristes… »

Le Manifeste F.E.M.M. a été signé par de grands noms de la musique comme Zazie, Jeanne Added, Clara Luciani, DJ Chloé, le duo Brigitte, Fishbach, Barbara Carlotti, La Grande Sophie, Camélia Jordana, Chris(tine and the Queens), Miss Kittin, Jeanne Cherhal, Claire Diterzi, Pomme, Elodie Frégé ou encore Sandra Nkaké. Mais également par des femmes d’autres corps de métier, tous aussi concernés par ce phénomène. « Nous, artistes, musiciennes, techniciennes, productrices, éditrices, compositrices, manageuses, attachées de presse, juristes et plus globalement ‘femmes des métiers de la musique’, avons toutes été victimes ou témoins du sexisme qui règne au quotidien : les propos misogynes, les comportements déplacés récurrents, les agressions sexuelles qui atteignent en toute impunité la dignité des femmes. Nous connaissons le fonctionnement – ou plutôt le dysfonctionnement – du secteur : les disparités salariales, l’invisibilité des femmes aux postes à responsabilité, les préjugés et les non-dits qui bloquent le développement et les carrières de professionnelles pourtant compétentes et investies », peut-on lire au commencement du manifeste.

Un cri contre toutes les discriminations et injustices

Le manifeste ne préoccupe pas seulement du sexisme dans l’industrie musicale. Il dénonce aussi toutes les formes d’injustices et de discriminations, quel que soit le domaine. « Le temps est venu pour le monde de la musique de faire sa révolution égalitaire : les agissements sexistes, racistes, et plus globalement tous les comportements discriminants ne sont plus tolérables et doivent être dénoncés et sanctionnés. Trop longtemps, ils ont été passés sous silence. Nous prenons le micro aujourd’hui pour crier haut et fort que nous n’avons plus peur de les refuser.
Comme nos (con)sœurs du collectif 5050 du cinéma, nous pensons qu’il faut questionner la répartition du pouvoir, dépasser le seul sujet du harcèlement et des violences sexuelles pour définir, ensemble, les mesures concrètes et nécessaires qui nous permettront de garantir l’égalité et la diversité dans nos métiers, et ainsi favoriser en profondeur le renouvellement de la création. », indique le manifeste.

« nous ne nous laisserons plus faire »

Puis d’ajouter :

« Toutes ensemble, nous sommes fortes,
Toutes ensemble, nous sommes solidaires,
Toutes ensemble, nous sommes puissantes,
Toutes ensemble, nous sommes unies,
Toutes ensemble, nous sommes déterminées,
Toutes ensemble, nous sommes visibles,
Toutes ensemble, nous sommes engagées,
Toutes ensemble, nous sommes organisées,
Nous sommes magnifiques et nous ne nous laisserons plus faire ! »

 

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