Alors que la présidentielle américaine se tient dans un peu plus d’un an, Donald Trump a déjà dégainé son arme fatale : la provocation. Dans un discours prononcé dans l’Iowa ce mardi, le président américain a commencé de zigouiller Joe Biden, son potentiel rival démocrate en 2020. Il l’a notamment traité de « crétin » et de « plus faible mentalement » parmi les candidats démocrates.
A un an de la présidentielle américain, Donald Trump a déjà allumé la mèche, ou plutôt a déjà allumé son potentiel rival démocrate. Dans un discours prononcé ce mardi dans l’Iowa, le locataire de la Maison Blanche a traité Joe Biden de « crétin » et de « plus faible mentalement » parmi les candidats démocrates aux primaires.
Trump se livre à son exercice préféré
Depuis Council Bluffs, en effet, le président américain a déclaré, sur le ton péremptoire qu’on lui connait, que le vétéran démocrate est un bon « crétin ». « Il est le plus faible mentalement », assure Donald Trump à propose de Joe Biden. « Il a l’air différent, il se comporte différemment, il est même plus lent qu’avant. Je ne sais pas », continue-t-il d’étriller son potentiel rival à la présidence. Et d’enfoncer le clou : « Les autres ont beaucoup plus d’énergie ». Il fait ainsi référence à la vingtaine d’autres hommes et femmes qui espèrent décrocher l’investiture démocrate. Parmi ceux-ci figurent Bernie Sanders, Elizabeth Warren et Pete Buttigieg.
Joe Biden est le favori au plan national avec 30% d’intention de vote, ainsi que dans l’Iowa (24%). Mais son avance se réduit ces dernières semaines à cause de sa mollesse dans les débats, particulièrement sur certaines questions stratégiques aux Etats Unis.
« Trump représente une menace existentielle pour l’Amérique »
De son côté, depuis Mount Pleasant, l’ancien sénateur démocrate a attaqué frontalement l’ex-homme d’affaires de New York sur sa politique économique, l’accusant d’avoir oublié les plus pauvres. Il insinue que Donald Trump se montre ingrat vis-à-vis de cette frange de la population qui l’a pourtant porté au pouvoir en 2016. « Il joue à l’homme intraitable », mais il est plein d’erreur, a dit le vieux crocodile démocrate en évoquant le prix de la guerre commerciale que le président américain a déclarée à Pékin. « Mais c’est facile de jouer les durs quand ce sont d’autres qui payent les pots cassés (…) Trump ne comprend pas les données de base (de l’économie) », a-t-il prétendu. Et il en vient à cette conclusion : « Je pense que Trump représente une menace existentielle pour l’Amérique ».
Avec cet affrontement à distance, à plus d’un an de la présidentielle, c’est sûr que tout partira en couilles si les deux devaient s’affronter en 2020.