Opiniatre 31 juillet 2019
Alexandre Benalla en 2018

 

Le Monde a révélé mardi de nouveaux éléments dans l’affaire Benalla, du nom de l’ex chargé de sécurité d’Emmanuel Macron. Le quotidien évoque le sort du téléphone portable personnel qu’Alexandre Benalla affirmait avoir perdu. Il aurait menti à ce propos.

Mardi après-midi, Le Monde ajoutait une nouvelle pierre sur le dossier déjà lourd d’Alexandre Benalla, l’ancien chargé de sécurité du candidat Macron, lors de la campagne présidentielle de 2017. Le quotidien révèle dans un article le sort du téléphone portable personnel du jeune homme, qu’il affirmait avoir perdu. Il n’en serait rien. Le portable prétendument égaré a été activé au lendemain de sa déclaration de perte.

«Tous des cons Alexandre sois zen et fort »

Le 21 juillet 2018 Alexandre Benalla avait été placé en garde à vue pour son intervention violente filmée place de la Contrescarpe lors du 1er-mai. Il avait assuré avoir perdu son téléphone personnel au cours des incidents ce jour-là. Pourtant, cet appareil supposément perdu place de la Contrescarpe a été réactivé le 22 juillet 2018 et est entré en contact avec le chef de cabinet de Brigitte Macron, Pierre-Olivier Costa. Pour les enquêteurs, il est clair que l’ex chargé de mission de l’Elysée s’est livré à une «fausse» assertion en affirmant : «Cet appareil, je l’ai perdu.». Mais les cachoteries d’Alexandre Benalla ne s’arrêtent pas là. Les policiers ont également pu récupérer des messages envoyés et reçus par ce téléphone, bien que le propriétaire les ait effacés pour faire disparaître toute trace le compromettant. Au lendemain des incidents de la Contrescarpe, indique «Le Monde», le commandant militaire en second de la présidence de la République, Jean-Luc Minet, a écrit ce message au chargé de mission : «Tous des cons Alexandre sois zen et fort c’est le patron qui décide et à 30 000 kilomètres il ne décide rien te concernant.». Ce jour-là en effet, Emmanuel Macron était en déplacement en Australie.

De l’argent circulait en liquide

Le Monde évoque aussi la circulation d’argent liquide au QG de campagne de Macron, une information donnée par les membres du service d’ordre qui en étaient les principaux bénéficiaires. Depuis décembre 2016, Alexandre Benalla était chargé de gérer la sécurité d’Emmanuel Macron et toutes les dépenses qui allaient avec. Mais les différents paiements n’apparaissent pas dans les comptes de campagne pour le meeting du 10 décembre 2016, porte de Versailles à Paris. Cette situation s’explique par le fait que l’ex chargé de mission payait en liquide les membres du service d’ordre. Il aurait répété la même manœuvre à Lyon, quelques semaines plus tard, avec une distribution de billets «pour dix gars», révèle Le Monde. Le quotidien parle en outre de règlements en liquide de notes de frais via un compte personnel. Pour écarter tout soupçon, Alexandre Benalla établissait ensuite des justificatifs.

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