Opiniatre 19 octobre 2020
Des policiers dans la rue à Montpellier, France.

 

La police a lancé ce lundi des opérations contre des dizaines d’individus de la mouvance islamiste. D’autres actions sont prévues dans les prochains jours pour appréhender toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans l’attentat de Conflans.

« Pas une minute de répit pour les ennemis de la République »

Le Conseil de défense présidé dimanche soir par Emmanuel Macron a promis des réponses rapides pour faire toute la lumière sur l’assassinat du professeur Samuel Paty à Conflans. Ce lundi, la police passe à l’action avec des opérations contre « des dizaines d’individus » de la mouvance islamiste, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. D’autres opérations sont également prévues dans les prochains jours. Elles ne ciblent pas des individus « en lien forcément avec l’enquête » sur l’assassinat de Samuel Paty mais visent à « faire passer un message : (…) pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a précisé le ministre sur Europe 1, sans donner plus de précisions.

Depuis l’assassinat vendredi du professeur de collège, plus de 80 enquêtes ont été ouvertes pour haine en ligne et des interpellations ont eu lieu, a ajouté Gérald Darmanin. Parallèlement, l’Elysée a annoncé que les auteurs de 80 messages de soutien au terroriste de Conflans-Sainte-Honorine seront contrôlés dès ce lundi. « Ces messages donneront lieu à des actions de la police selon les lieux où vivent les personnes qui délivrent ce genre de message », précisent des sources concordantes.

Vers la dissolution de plusieurs associations islamistes

Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a affirmé vouloir dissoudre plusieurs associations dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). « Un certain nombre d’éléments nous permettent de penser que c’est un ennemi de la République », a-t-il dit. « 51 structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l’État et plusieurs d’entre elles, sur ma proposition, se verront dissoudre en Conseil des ministres », a ajouté Gérald Darmanin.

Un Tchétchène réfugié en France

Le professeur Samuel Paty a été décapité vendredi pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. L’assassin Abdouallakh Anzorov, un jeune Tchétchène arrivé en France à l’âge de huit ans, aurait abordé les collégiens de l’établissement du Bois-d’Aulne muni de plusieurs centaines d’euros, afin d’obtenir des renseignements sur l’enseignant. Il a été abattu de neuf balles par la police, après avoir partagé sur Twitter la tête coupée de Samuel Paty.

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