La députée encartée à La France insoumise voit son nom impliquer ces derniers jours dans un scandale judiciaire présumé et des méthodes de gestion fortement décriée.

Sophia Chikirou va-t-elle survivre à la tempête qui menace actuellement de l’engloutir ? L’élue de 44 ans pourrait en tout cas ne pas en sortir indemne. Et pour cause, les accusations formulées à son encontre depuis quelques jours sont suffisamment graves, d’autant plus pour un responsable politique.

À commencer par ces soupçons d’escroquerie aggravée de la part de la justice. Le Monde indique à cet effet ce mardi 3 octobre que celle qui siège à l’Assemblée nationale depuis juin 2022 sous la bannière de La France insoumise (LFI) est accusée d’avoir manipulé à son profit les comptes de campagne du leader du parti Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle 2017.

Les enquêteurs cherchent à déterminer précisément si Sophia Chikirou alors directrice de campagne de Mélenchon a détourné de l’argent pour son propre compte. Elle devrait prochainement répondre à la justice pour une possible mise en examen.

Protégée de Mélenchon ?

L’affaire des comptes de campagne de Mélenchon mise au goût du jour en 2018 avait par ailleurs révélé les liaisons entretenues par l’ancien troisième à la présidentielle avec Chikirou. Celle-ci avait en effet été vue par les enquêteurs au domicile du leader de LFI au moment d’une perquisition, le 16 octobre.

L’information apparaît dans les médias quelques jours plus tard au grand de Mélenchon. Ce dernier échoue d’ailleurs à faire condamner en justice le journal Closer pour un article révélant cette liaison pourtant connue du parti depuis 2011, selon Le Monde.

C’est également de notoriété publique au sein de LFI que Sophia Chikirou bénéficie du parapluie de protection de Mélenchon, à en croire de nombreux témoignages parus dans les médias ces derniers jours.

Les langues se délient

Ils décrivent par ailleurs une députée aux méthodes brutales ; inflexibles et autoritaires. Certains collaborateurs seraient même victimes de propos homophobes de la part de celle que d’aucuns surnomment la « dame de pique », selon le numéro de Complément d’enquête à paraître le 5 octobre sur son sujet.

Ce sont autant de reproches dont la révélation par les médias met désormais mal à l’aise des membres de LFI. Selon Mediapart, de nombreuses voix voudraient à présent trancher définitivement la question de l’influence de la députée au sein du parti.

Il reste à savoir quelle posture adoptera Jean-Luc Mélenchon dont le soutien envers cette dernière n’a jamais varié. Du moins jusqu’ici.