Le chef de l’État américain, candidat à sa réélection, qui a fêté ses 81 ans en novembre dernier, instille le doute quant à ses capacités à assurer la fonction présidentielle.

Joe Biden serait-il trop vieux pour la Maison Blanche ? Oui, estime une majorité des Américains interrogés dans le cadre d’un sondage réalisé par l’université Quinnipiac, mercredi 21 février 2024.

Cela concerne 67% des sondés contre 31% seulement d’avis favorable à un second mandat du président sortant candidat à sa propre succession. Certes le taux de désapprobation représente un point de moins par rapport à une enquête similaire réalisée par l’université en septembre 2023.

Mais il n’en reste pas moins illustratif de la difficulté du 46^e président des États-Unis à rassurer ses compatriotes sur sa capacité à gouverner pour quatre années supplémentaires la première puissance mondiale.

D’autant qu’il détient déjà à ce stade le peu glorieux record du plus vieux dirigeant à avoir siégé dans le Bureau ovale.

Trump moins vieux, mais…

À 77 ans, son prédécesseur et probable rival républicain à la présidentielle de novembre, Donald Trump, est à peine moins vieux. Mais les électeurs semblent lui en tenir rigueur s’agissant de ses aptitudes présumées à diriger le pays.

À preuve, ils sont 41% « seulement » à l’estimer trop vieux pour assurer un nouveau mandat, toujours selon le sondage de l’université Quinnipiac. Soit une hausse de sept points par rapport à l’enquête révélée cinq mois plus tôt.

Ces chiffres rejoignent de nombreux autres résultant de sondages sur cette question de l’âge des prétendants à la magistrature suprême dans une Amérique marquée par une classe politique réputée gérontocrate.

Trump réputé plus démonstratif, adepte des formules viriles, apparaît mieux capable physiquement aux yeux de nombreux Américains pour assurer ses charges présidentielles.

De mauvais présages

À cela s’ajoute une succession de bourdes commises par Biden mettant en lumière son âge avancé et ses corollaires. Même si son médecin a indiqué, pas plus tard que mercredi 28 février dernier, qu’il reste « apte » à exercer ses fonctions, au terme d’un examen de santé de routine.

Plus d’une fois déjà, l’ancien vice-président de Barack Obama a fait preuve de mémoire défaillante, confondant publiquement le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avec son homologue du Mexique ; de même que le Français Emmanuel Macron à son prédécesseur François Mitterrand.

Pire, le procureur spécial Robert Hur l’a décrit dans un rapport publié début février, comme un « homme âgé avec une mauvaise mémoire ». De quoi accroître les doutes à son sujet.