Opiniatre 20 octobre 2019
Un suivi juridique pour les victimes de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen

 

A partir de lundi 21 octobre, l’association d’aide aux victimes et d’information sur les problèmes pénaux met en place un accueil et un accompagnement pour les personnes se considérant victimes de l’incendie de l’usine Lubrizol, survenu à Rouen le 26 septembre 2019. Le public pourra venir sans rendez-vous et être reçu dans deux salles réservées pour l’AVIPP à la mairie de la ville. 

Un accueil en présence des avocats du barreau de Rouen

Trois semaines après l’incendie de l’usine Lubrizol, l’association d’aide aux victimes et d’information sur les problèmes pénaux (AVIPP) met en place un accueil et un accompagnement gratuits pour les Rouennais victimes de l’incendie de l’usine Lubrizol. Ce suivi juridique se déroulera au sein de la mairie annexe Pasteur, du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h 30. Des avocats du barreau de Rouen, qui ont proposé leur aide dès le début de l’incendie, seront présents chaque matin pour conseiller et répondre aux questions.

Les habitants de Rouen s’interrogent notamment sur les tenants et aboutissants d’un dépôt de plainte, les difficultés pour qu’une entreprise spécialisée nettoie des suies ou débarrasse la zone des débris suspects. Certaines victimes disent avoir besoin de soutien psychologique. D’autres souhaitent entamer un suivi médical à long terme par précaution.

Ces inquiétudes sont largement fondées car, plus de trois semaines après l’incendie de l’usine pétrochimique de Rouen, aucune étude épidémiologique n’est encore disponible. Cela prend du temps évidemment, alors que le risque des effets cocktails liés au mélange des produits toxiques est omniprésent.

L’origine de l’incendie, toujours indéterminée

Du côté du gouvernement on se pose également des questions. On se demande comment un feu d’une telle ampleur a-t-il pu se déclarer sur un site Seveso seuil haut, six ans après un premier incident et deux ans après une inspection ayant estimé le risque d’un incendie à « au maximum une fois tous les 10 000 ans ». On se demande aussi comment Lubrizol a-t-il pu stocker plus de 4 000 tonnes de produits potentiellement dangereux chez son voisin Normandie Logistique, pourtant non classé Seveso ? Une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Paris pour mise en danger d’autrui, devrait tenter de lever toutes les zones d’ombre, à commencer par l’origine de l’incendie, toujours indéterminée.

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