Bruno Le Maire vient de publier un nouveau livre intitulé « Fugue américaine ». Ce roman raconte l’histoire de deux frères américains en séjour à La Havane pour un concert du légendaire Vladimir Horowitz. Un passage grossier a suscité diverses réactions sur Internet. La plupart des internautes appellent le ministre à s’occuper de l’économie française au lieu de jouer l’écrivailleur.
Bruno Le Maire a publié fin mars un nouveau libre, son cinquième libre en quatre ans. Intitulé « Fugue américaine », ce roman raconte l’histoire de deux frères (Franz et Oskar Wertheimer) américains qui se rendent à La Havane (Cuba) pour suivre un concert de Vladimir Horowitz, un pianiste légendaire d’origine russe.
Un peu de grivoiserie à Bercy
Parmi les nombreux extraits de « Fugue américaine » pullulant sur les réseaux sociaux, on retrouve un passage assez érotique, voire grossier. Dans ce texte, on ne reconnait presque pas notre austère ministre de l’Economie et des Finances. Parlant d’Oskar Wertheimer et sa femme Julia, il écrit notamment : « Il lui arrivait de soulever son t-shirt gris pâle pour exhiber ses seins. “Tu as vu comme ils sont gros aujourd’hui ? Tu as vu, Oskar ?” Elle le retirait totalement, dévoilant dans le creux de ses aisselles des petits points rouges comme des piqûres de moustique ».
« Je suis dilatée comme jamais »
Et la meilleure partie arrive : « Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : “Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais.” ». Dans cette séquence, il livre directement les pensées d’Oskar Wertheimer à la première personne. Mais on le sait très bien, le narrateur se mouille aussi à travers une telle description. Et évidemment, cette séquence n’a pas laissé indifférent les Français. Sur les réseaux sociaux, ils se moquent de la plume Bruno Le Maire, mais également dénoncent ses propos licencieux.
Il a le temps d’écrire pendant que l’économie plonge
Au-delà du style, la plupart critique son activité d’écrivain à côté de celle de ministre de l’Economie et des Finances. Il accorderait un peu trop de temps à la littérature au lieu de se consacrer à sa fonction d’Etat. « Tu m’étonnes que l’agence Fitch nous note mal après ça », ironise une utilisatrice de Twitter. Pour rappel, l’agence de notation vient de dégrader l’indice financier de la France de « AA » à « AA- », provoquant l’ire du patron de Bercy. « Le paquet de pâtes il est à 2 euros 30 mais Bruno Le Maire il a le temps d’écrire sur “le renflement brun de son anus” », s’offusque un autre internaute.
Quatre ans pour écrire cinq livres médiocres
On peut aussi citer cet autre Français qui dit qu’« Il ferait mieux de chercher des vraies solutions à nos problèmes plutôt que d’écrire des romans ». Ou encore celui-là qui écrit qu’« Il gagnerait à travailler à réduire les 130 milliards données aux entreprises sous forme d’aides et de niches fiscales », et qui creusent le déficit du budget général tout en augmentant continuellement la dette publique. Un internaute préfère, lui, rire du fait que Bruno Le Maire « ne dort pas de la nuit » pour écrire « quatre livres médiocres ».